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lundi 19 décembre 2011

Noël à travers mes yeux d’enfant…

Par Maude Gilbert 

Quand j’y réfléchis, je sais que je me souviendrai toujours de ce beau soir de décembre enneigé, il y a quelques années, où j’avais installé le sapin, seule, en compagnie de mon premier enfant, Samuel, 4 mois. Son père, Jean-Christophe, était parti pour une formation, qui l’obligeait à s’absenter souvent, en soirée, cette année-là. J’en avais donc profité pour plonger dans cet univers de couleurs, de réjouissances, de petits bonheurs… Dans cet univers enivrant de l’enfance qui s’émerveille dès la préparation de cette grande fête de l’année. Lumières colorées, guirlandes, sapin, flocons de neige, Rudolph, le renne au nez rouge, et le Père Noël…  Chaque année, je me payais le plaisir de retomber dans la magie de l’enfance dès le temps des Fêtes arrivé.

Chaque année, c’est aussi au son de la musique et des comptines de Noël que nous nous laissions emportés, moi, mon conjoint et notre petit garçon, par l’enthousiasme de la fête à venir. Il nous suffisait de bien peu pour laisser notre imagination vagabonder à travers les étoiles éclatantes, les guirlandes lumineuses, le feuillage vert et la flamme des chandelles allumées pour l’occasion. Avec toutes ces petites décorations, que je m’amusais à faire découvrir à mon bébé comme autant de petits trésors colorés, avant de les accrocher dans l’arbre de Noël, je pouvais apercevoir dans son regard toute sa joie et tout son bonheur d’enfant.

Ce que je voulais surtout, c’était graver dans sa mémoire d’enfant le moment merveilleux de ces premiers Noëls que nous vivions ensemble tous les trois. Un événement rempli de joie et de promesses, que je me promettais d’immortaliser avec une multitude de photos couleurs à faire développer par un studio de photographie, que mes clichés soient bons, médiocres ou mauvais.    

La crèche vivante avec mon nouveau-né
Puis, deux années plus tard, un autre moment a marqué le parcours de notre famille : il s’agit, en fait, du Noël de l’année 1996, quelques jours après la naissance de mon deuxième enfant : Raphaël. Cette année-là, à quelques pas d’un pont couvert bien connu et devenu halte routière, les responsables de la paroisse du village où nous habitions recherchaient un nouveau-né pour personnifier l’enfant Jésus. Ce bébé accompagné de ses parents devaient assurer la mise en scène de la crèche vivante lors de la cérémonie religieuse du 24 décembre. C’est ainsi que moi, mon conjoint, Jean-Philippe, et notre nouveau bébé, Raphaël, avons personnifié Marie, Joseph et l’enfant Jésus… Fidèles à cette plus importante histoire de Noël qui date de plus de 2000 ans, celle de la Nativité, nous avons donc interprété nos rôles avec plaisir, rappelant cette  histoire contée et racontée dans une douzaine de langues partout dans le monde, et que les Chrétiens ont choisi de célébrer le 25 décembre…
   
Silence, on tourne une vidéo en cadeau!
Quelque deux années plus tard, un autre moment important s’est déroulé dans la nouvelle résidence de la famille Gilbert-Rancourt, à Saint-Georges, illuminée de multiples décorations pour la célébration de ce Noël 1998. Lors de cette belle fête familiale, qui réunissait pour la première fois les trois petits frères Rancourt, j’ai choisi de mettre en action mes jeunes enfants pour préparer une vidéo souvenir en guise de cadeau pour leurs grands-parents…

Théâtre, costumes, mise en scène et conte de Noël en cadeau : une idée originale qui ferait appel aux talents artistiques de mes trois jeunes garçons qui avaient alors quatre ans, deux ans et trois mois. Toute une équipe de jeunes acteurs s’est alors mise au travail. Après la lecture d’un conte de Noël pour enfants, que j’ai moi-même assumée avec la participation de mon aîné, nous sommes descendus au sous-sol, là où était installée la scène. Sur un meuble de bois mis en place pour l’occasion, les enfants ont créé leur propre pièce de théâtre, qui mettait en scène les personnages d’une série télévisée alors diffusée à Télé-Québec : les Télétubies. Il s’agissait d’une série destinée aux jeunes enfants, qui mettait en scène les aventures de quatre personnages très colorés possédant une télévision sur le ventre qui leur permettait de capter des émissions pour enfants.

Une fois la partie théâtrale terminée, mes enfants ont enfilé leurs costumes de Batman et de Robin, deux autres vedettes du petit écran qui ont meublé leur imaginaire d’enfant, sous l’influence de leur papa. Une fois vêtus de leur costume et de leur petit masque, mes deux plus grands garçons ont alors interprété quelques scènes sorties de leur propre imagination d’enfant. Quelques culbutes, quelques stratégies de justiciers partagées, et déjà, c’était le moment de présenter les jeunes acteurs :  

-- «Bonjour. Toi, tu interprétais le personnage de Robin. Quel est ton véritable nom,
  jeune acteur?», ai-je demandé au plus âgé des comédiens.

-- «Moi, c’est Samuel… et j’ai joué le rôle de Robin…», a répondu mon fils aîné.

-- «Et toi, quel est ton nom, petit acteur?», ai-je répété au plus jeune des comédiens.  

-- «Moi, c’est Batman!», m’a-t-il répondu, un peu perplexe quant à son vrai nom et au nom de son personnage.  

Cette année-là, le soir du réveillon, les pyjamas de Batman étaient à l’honneur lors de la remise des cadeaux. Et mes trois jeunes garçons étaient très fiers d’arborer les couleurs de leurs héros télévisés préférés. Aujourd’hui encore, mes enfants, maintenant adolescents, visionnent avec plaisir les séquences vidéo enregistrées au cours de leur enfance. Des images qui comptent parmi «nos plus beaux souvenirs de Noël». (Note: les noms des personnes ont été modifiés pour plus de confidentialité.)