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vendredi 20 décembre 2013

Triste bilan d'une chienne de vie


Par Pierre-André Brière  (participant au concours Ma plus belle histoire - À surveiller.)
CEA de Saint-Prosper
Me voici au beau milieu d'une terre inconnue, j'ai beau tenté une rétrospective, rien ne m'a préparé à vivre cela.
Je me souviens de mon enfance, dès le moment du premier lien visuel de mon lieu de naissance. Un endroit très sombre comblé par une présence maternelle ainsi que celle de mes frères et sœurs. Une routine de jeux et surtout de sommeil, toujours sous le regard protecteur et affectueux de notre mère. Quelquefois, le temps s’interrompait par la visite d’une étrange créature se déplaçant sur deux pattes, elle nous apportait eau et nourriture. À la suite d’un démantèlement environnemental, voilà qu'apparurent deux nouvelles créatures bipèdes, un mâle et une femelle. Ils me portèrent une attention beaucoup trop intense, dégageant une odeur d’excitation jumelée de gaieté. Sans comprendre, on m'enferma à l'intérieur d'un contenant restreint, au point où j’avais de la difficulté à me retourner. Cet endroit vibrait, j’avais peine à rester stable. Ma mère hurla et je m’époumonai à lui répondre, le son de sa voix s'éloigna puis s’éteignit. Ma pièce se stabilisa, j'entendis un énorme grondement accompagné d'une étrange sensation de déplacement. J’étais envahi d'une peur incontrôlable, l’entièreté de mon corps tremblait... On m’arrachait à ma famille et je ne la reverrais jamais.
Puis, j’arrivai dans un nouvel environnement, l’endroit semblait sûr et les deux bipèdes dégageaient un bouquet apaisant. Mon corps eut une soudaine envie de se soulager, à mon grand désarroi! Ils se ruèrent sur moi en hurlant et gesticulant. Je fus projeté dans un monde qui me paraissait infini sous une lumière trop intense. Je vivais un chaos nasal, trop d’arômes amalgamés. Paniqué, je me retournai pour réintégrer leur univers, mais un étrange mur invisible m'en empêchait. J’avais peur, j'avais froid et je me sentais perdu. Heureusement, ce sentiment fut relativement bref. Je pus jouir d’une grande liberté dans ce «nouveau monde» qui devint le mien lors de ma parfumerie territoriale. Ces deux êtres me comblèrent. La femelle passa beaucoup de temps à me caresser avec ses pattes délicates. Cela me rappelait les coups de langue de ma mère. Le mâle, lui, me faisait découvrir un grand nombre d’univers différents. Bien que cela m’insécurise à chaque fois, son calme me ramenait à l'intérieur d'une zone de confort. Une période emplie de bonheur.
Malheureusement, cette merveilleuse période ne dura pas. Sans comprendre, les tensions entre eux augmentaient. À chaque séance de rugissement, le mâle quittait le territoire et réapparaissait beaucoup plus tard, se déplaçant de façon douteuse. Cette évolution agressante atteignit un degré où la tension devint insupportable, je me retirai loin des rugissements emplis d’impulsivité. Puis un beau jour, j’entendis le mâle nous quitter pour ne jamais revenir. La femelle, dégageant une forte émanation de tristesse, m'incita à me rapprocher afin de lui démontrer toute ma compassion. Elle me prit entre ses pattes en exprimant des gémissements profonds. Elle essaya tant bien que mal de soulager ce vide... Voulant faire comme lui, nos balades de découverte d'environnements furent désastreuses. Je devais tout contrôler, car elle dégageait une forte odeur de peur, d'insécurité, additionnée d’un soupçon de rage. Ce sentiment me suffoquait.
Et voilà qu’un jour, elle apparut accompagnée d’un autre mâle. Il ne m’inspirait aucune confiance, car une odeur repoussante s’en dégageait. Bizarrement au fil du temps, je ressentais des douleurs ici et là, toujours en sa présence. Inévitablement, je le pris sur le fait : il tenait un étrange objet et me blessait lorsqu’il me touchait. Je lui indiquai clairement mon désaccord utilisant la méthode enseignée par ma mère. Avec mes dents et sans mettre trop de pression. J’ai aussitôt ressenti une douleur atroce, ma vue devint imprécise et je préférai me retirer. Avant que je n’aie repris mes esprits, il me saisit par la peau du cou et me projeta à l'intérieur de sa pièce mobile. Le temps semblait interminable, la gigantesque lumière avait eu le temps de disparaître. L’odeur agressive diminua ainsi que les grognements. La pièce s’immobilisa, il me fit sortir à l’extérieur en sa compagnie. Il prit un objet au sol et m’invita à jouer, un sentiment d’excitation m'envahit. Il le lança très loin et je tentai de le rattraper. J'utilisai tous mes sens afin de le retrouver, ensuite je fis volte-face et vit la pièce s’éloigner. Était-ce un nouveau jeu? J’entamai une course afin de le rattraper. Plus je courrais, plus il s’éloignait et ce jusqu’à ce que je le perde de vue. Je continuai à courir jusqu’au point où mon corps n’en pouvait plus. Je m’écroulai au sol, les coussinets ensanglantés au centre d'un environnement empli de parfums inconnus, sans présence familière.
Maintenant, je me retrouve seul et apeuré. Heureusement, la lumière apparait lentement. Je tente de retrouver mon chemin, mais je suis épuisé et affamé. Une odeur apparait et confirme mon appétit. Elle provient d’un étrange contenant. J'utilise toute ma force et il se renverse. J'admire un banquet majestueux emmêlé d'une multitude d’objets. Je me régale tout en repoussant le non désiré. Quoi!!! J’entends un bruit et lève la tête, j’aperçois un bipède mâle qui se rue sur moi en rugissant agressivement. Mais je suis si faible que j’ai à peine la force de remuer mon derrière. Je prends donc une position passive et lui émets des signaux d’apaisement. Une fois sur moi, une douleur atroce m’envahit à la tête et mon corps ne répond plus. Je gis au sol tout en continuant de ressentir d’intenses douleurs. J’ai l’impression que mes os éclatent les uns après les autres. Je veux hurler, mais je n’y arrive pas. Un liquide ensanglanté m’empêche de respirer. Je suis complètement paniqué et paralysé. Je vois clairement mon assaillant qui hurle de rage à mon égard...
Lentement, la douleur se dissipe... Les rugissements se font de plus en plus sourds... Le temps semble s’arrêter, et ce, jusqu’à ce que... Plus rien.

L’enfant aux papillons



Par Marie-Catherine Bolduc (Finaliste du concours Ma plus belle histoire. À surveiller : la lecture publique de Marie-Catherine à Québec!)
CEA de Saint-Prosper

Je m’appelle Hope, ce qui veut dire espoir en français, et j’ai 9 ans. C’est mon grand-père qui a choisi de m’appeler ainsi, car il dit que « où il y a de la vie, il y a de l’espoir».  Je dois avouer que je n’ai pas eu une naissance comme les autres. Je suis née à 32 semaines de grossesse. Mes parents ont eu un accident d’auto et ils sont morts subitement. Les médecins ont réussi à me sauver en me branchant sur une multitude de machines. Ce sont mes grands-parents qui m’ont adoptée. Ils avaient peur que je ne survive pas ou que je reste avec de graves malformations. Mais non, j’étais un bébé en parfaite santé. Les médecins disaient que c’était presqu’un miracle et je le crois aussi.
Je suis donc née en juillet. Une chance, car c’est mon mois préféré, parce que j’adore les papillons. J’ai toujours dit qu’il n’y avait pas de hasard dans la vie, ce n’est que le destin. Pourquoi je sais tout ça à mon âge? Je ne sais pas, mais je sais que je le sais. C’est à l’intérieur de moi, c’est tout. J’adore les papillons, surtout les monarques. Selon moi, c’est avec eux que je peux parler à mes parents. Les papillons sont magiques, car tous les messages que je leur confie se rendent à mes parents et parfois même à Dieu. C’est eux qui vont leur porter, j’en suis certaine.
Mes grands-parents vivent à la campagne. Une chance aussi, car j’adore marcher dans le champ derrière la maison. Tous les papillons viennent à moi, ils me suivent partout dans le champ et lorsque je sors du champ, ils ne me suivent plus, à part un. Lui, il est comme mon ange gardien. Il se colle même à la fenêtre de ma chambre, le soir. Je crois qu’il veille sur moi et je le remercie tous les jours d’être là. Les murs de ma chambre sont tapissés de dessins de papillons que je dessine pendant l’hiver et la literie de mon lit est aussi en papillons. Mon grand-père me dit souvent que je ne suis pas une petite fille ordinaire. J’ai quelque chose, il ne sait pas c’est quoi, mais il y a en moi une force, une sagesse qui me rendent ainsi. Et bien coudonc, c’est ainsi que Dieu m'a créée.
Cet été-là, j’ai passé mes vacances avec Jacob, le nouveau voisin. J’étais contente de profiter de mes vacances avec un ami, car je souffre souvent de la solitude. Il était comme mon frère, un vrai complice. On s'amusait pendant de longues journées et on se racontait toutes sortes d’histoires. Jacob était important pour moi et il l’est devenu encore plus le jour où j’ai découvert qu’il était victime de violence par son père. Mon instinct d’enfant me disait que ce n’était pas normal et que je devais faire quelque chose. Mais quoi ? Lorsque Jacob s’est  enfin décidé de m’en parler, il voulait venir vivre chez moi, mais il voulait aussi que cela reste un secret. Je voulais en parler à mes grands-parents, mais je ne voulais pas perdre la confiance de mon ami, je ne trouvais pas que son secret devait rester secret. Je devais faire quelque chose.
Un soir de pleine lune, j’ai décidé d’aller espionner par la fenêtre du salon chez Jacob et j’ai bien vu que toutes les ecchymoses qu’avait Jacob n’étaient pas toutes causées par le fait qu’on jouait à grimper aux arbres. Malheureusement, je n’ai rien pu faire, car mon grand-père m’a surprise. Alors, je lui ai tout expliqué et il m’a dit qu’il le savait et qu’il ne pouvait rien faire pour ça. Il m’a donc envoyée en punition dans ma chambre. Je pleurais. Je savais que mon ami vivait un dur moment et je voulais l’aider, mais je ne pouvais pas. Alors, j’ai prié pour lui. J’ai demandé aux papillons et à mes parents de l’aider et de le libérer de cette violence. Fatiguée, je me suis endormie ainsi.
Aux petites heures du matin, je fus réveillée par la sirène des policiers et des ambulanciers. J’ai aussitôt regardé par ma fenêtre et j’ai compris que ce bruit résonnait de chez Jacob. Bien sûr, comme je m’apprêtais à sortir, mon grand-père m’en a empêchée. Il s'est agenouillé et m’a prise dans ses bras. Il m’a dit que Jacob était tombé du toit durant la nuit, car il voulait échapper à son père. Mais malheureusement, sa chute fut mortelle. Jacob était mort.
Après la mort de Jacob, j’ai compris que la vie pouvait parfois être très douloureuse et cruelle. Je me suis rendu compte aussi que les problèmes arrivent lorsqu’on grandit, c’est pourquoi je regrette déjà le futur. Tout ce que j’ai hâte de savoir, ce sont les mots que je vais apprendre pour expliquer au gens comment je me sens. Je n’oublierai jamais Jacob. Le jour de ses funérailles, il y avait tout plein de papillons et je leur ai demandé de venir me dire comment Jacob allait dans l’autre monde et s’il était devenu un ange. Parfois, je me demande où se cache la vraie vie, entre celle de Jacob, de mes parents et de la mienne. Mon grand-père m’a encore demandé où j’allais chercher tout ça. Je lui ai simplement répondu : « Je ne sais pas d’où ça vient, grand-papa. Peut-être des papillons, mais je sais que je le sais, c’est là, à l’intérieur de moi, c’est tout. »

samedi 22 juin 2013

Le pagayeur


Par Valérie Poulin, CEA de Sainte-Justine

Claude croyait que la vie lui sourirait enfin et que ses plus beaux jours étaient à venir. Hélas! Une mauvaise décision lui avait fait perdre la chance que perdure son bonheur.

Sorti indemne d'une violente grippe l'an dernier et qui lui avait valu plusieurs mois d'hospitalisation, Claude, quarante-deux ans, s'était bien rendu à l'évidence qu'il était peut-être temps pour lui de réaliser ses rêves. Sportif et passionné par la nature, Claude avait toujours rêvé secrètement de posséder son propre magasin de sport. Décidé, une semaine après sa sortie de l'hôpital, il abandonna son emploi et acheta le local qui était en vente — une reprise de la banque — près de sa demeure.

Ce nouveau rythme de vie lui permettait plus souvent de s'abandonner à son sport favori : le kayak. Sur le fleuve Saint-Laurent, il pagaya, ému d'être en vie et de jouir du plein air un jour de semaine.

Habituellement, lorsque le courant du fleuve été moins favorable pour s'y aventurer, Claude s'abstenait. Par contre, cette journée-là, le courant était bien présent, mais rien ne l'aurait arrêté.
Installé dans son canot de bois, il entreprit une escapade des plus difficiles. Le soleil plombait sur ses joues, mais le vent lui menait la vie dure. Subitement, le soleil se cacha pour faire place au nuage. Une pluie torrentielle lui embrouilla la vision.

Il s'inquiéta sur la manière dont il pourrait rejoindre la rive. Pendant plus d'une demi-heure, il fit face au fleuve déchaîné avant de rejoindre la terre ferme. Trempé jusqu’aux os, Claude n'en croyait toujours pas d'avoir réussi à se sortir de cette aventure. Il installa son kayak de peine et misère sur le toit de sa voiture.

Sur le chemin du retour, il décida de passer voir ses employés avant de prendre une douche. Claude remarqua quelque chose d'étrange en entrant dans son magasin. Aucun employé à la caisse, aucun client dans les rayons. Pourtant, il avait remarqué le peu de places vides dans stationnement. Quelques pas avaient suffi pour apercevoir, sortant d'une cabine d'essayage, un homme armé le pointant d'un fusil.

                   Êtes-vous le propriétaire des lieux?
                   Oui!

Cela avait été le dernier mot que Claude avait prononcé. L'homme lui avait tiré dessus sans explication.
Le lendemain, on raconta dans les journaux que le tueur était en dépression depuis que la banque lui avait repris tout ce qu'il possédait : sa bâtisse commerciale.

mercredi 5 juin 2013

La société canine

Par Pierre-André Brière

CEA de Saint-Prosper


             En Amérique du Nord, les chiens sont omniprésents dans notre environnement. Que savons-nous au juste de ses êtres qui nous côtoient depuis plus de quinze mille ans?


Les chiens en milieu naturel

             Même aujourd’hui, il y a encore des chiens qui vivent à l’état sauvage. Le dingo, en Australie et en Asie, et le lycaon en Afrique, en sont des exemples. Le chien en milieu naturel évolue en une vie sociale relativement complexe. Il y a des meutes constituées de cinq à vingt individus et même plus. De petits groupes de deux à quatre individus, et sans oublier, les solitaires. Tous ont une vie sociale et communiquent entre eux, principalement en un langage corporel très complexe. Ce langage est utilisé constamment à l’intérieur des groupes ou meutes, aussi lors de rencontres avec un solitaire ou autres membres de groupes ou meutes. Dans le cas des communications vocales, elles sont principalement utilisées pour des messages brefs à distance : définir sa position, indiquer la capture d’une proie, déterminer la puissance d’une meute, ect.

L’origine de la relation chiens et humains

             Les archéologues ont démontré jusqu’à maintenant que les chiens vivent en liens avec les humains depuis environ quinze mille ans. La croyance populaire voudrait que l’humain au départ développa une relation avec le loup, que celui-ci aurait évolué à nos côtés pour finalement devenir le chien que l’on connait aujourd’hui. Un scientifique du nom de Coppinger a dévoué un grand nombre de ses recherches sur cette possibilité d'évolution et les résultats démontrent que cette théorie ne semble pas plausible. La conclusion de ses recherches semble démontrer que le loup ne serait pas l’ancêtre du chien, mais bien que le loup, comme le coyote et le chien, serait issu d’un même ancêtre.

Leurs multiples rôles dans notre histoire

             Pour l’instant, tout semble démontrer que les chiens furent développés en fonction des tâches pour lesquelles ils seront par la suite assignés : les chiens de berger dans le but de guider, garder et protéger les troupeaux ; les molosses, pour protéger et transporter les marchandises; les terriers, pour éliminer les vermines sur terre comme sur mer; les chiens de chasse, pour augmenter le succès ainsi que le nombre de prises. Autant de tâches, autant de chiens.

Le chien moderne

             De nos jours, il y a plus de cinq cents races de chiens dans le monde. Dans la majorité des cas, ils n’ont plus aucun lien avec leurs tâches pour lesquelles ils ont été développés. Ils sont donc, pour la plupart d’entre eux, condamnés à vivre dans un univers d’incompréhension. En Amérique du Nord, le chien comble majoritairement de multiples névroses humaines. Il demeure un animal social et n’a que rarement la chance de côtoyer un de ses semblables. Lorsque de brèves occasions se présentent, n’ayant malheureusement pas appris convenablement leur langage corporel, il en résulte trop souvent des agressions, des frustrations ainsi que des blessures corporelles et psychologiques. Encore trop régulièrement, une fois la névrose terminée, le chien se retrouve abandonné dans des refuges, il est euthanasié, ou encore, dans le cas d’humains paresseux et complètement insouciants, ils l'abandonnent tout simplement sur la route, dans les bois, ou pire, à l’intérieur de leur ancien loyer.

             Il est maintenant temps de réviser la relation humaine-canine. En tant que soi-disant être intelligent, il est de notre responsabilité de remettre les pendules à l’heure. On doit absolument s’engager de façon responsable dans cette relation. Favoriser un conditionnement positif et non impératif. En bref, tout simplement d’accepter que cet être est un chien et non un humain. Il n'y a pas si longtemps, un être sage nous disait : «L’humain ne serait jamais à ce niveau aujourd’hui, si le chien n’avait pas fait partie de son évolution. »

mardi 21 mai 2013

Mon accord sur le règlement de l’utilisation du téléphone cellulaire en classe

Par Sébas
(Mise en situation hypothétique-Alexandrie)

C’est avec une invention qui date de plusieurs siècles que je vous écris cette lettre pour vous exprimer mon accord sur votre réglementation à propos d’une nouvelle technologie appelée « téléphone cellulaire ».

Premièrement, je suis très heureux de constater que vous expulserez après deux avertissements les élèves qui se serviront de leur gadget de manière peu convenable en classe.

Deuxièmement, je suis attristé rien que de penser qu’un élève qui peine à réussir ses examens de fin d’année puisse se faire déconcentrer par une invention à pile rechargeable.

Malgré mon désarroi, je me console, par contre, d’imaginer le mien vibrant dans mon pantalon en pleine heure de cours et de lire le texto de ma blonde me disant que je suis nouveau papa de triplés.

Pour conclure, lorsqu’une urgence survient et que vous l’apprenez par le biais de votre cellulaire, c’est acceptable. Lorsque deux urgences surviendront, vous aurez besoin de toute façon de deux ou trois jours de congé. Donc, c’est la logique même.



Sébas

lundi 13 mai 2013

L'amour fou

Pamela Busque

CEA de Saint-Prosper


Au cœur d’un petit village lointain, vivait une chatte nommée Mia. Elle avait comme maître le boulanger. Par un bel après-midi, Mia rencontra Loufle, un serpent à sonnette quelque peu distrait et loufoque. Il est tombé amoureux de Mia depuis ce jour. Mia était quelque peu indépendante, donc elle prenait Loufle plutôt comme un ami.

Un jour, Loufle voulut avouer son amour à Mia. Mais il ne trouvait jamais comment le lui annoncer. Pendant plusieurs jours, il cherchait, fouillait, scrutait dans sa tête une solution à son problème. Il était devenu fou comme un cheval qui venait de se faire piquer par une abeille. Loufle paniquait, il se demandait aussi comment il allait faire pour annoncer à Mia qu’il l’aimait, afin de ne pas faire peur au boulanger.

Une semaine plus tard, il décida de se rendre au village retrouver sa belle. Il la surveillait chaque jour, pour regarder sa beauté. Quand il la vit avec un matou, il repartit chez lui en pleurant. Il revint la voir deux semaines plus tard. Elle était avec un cheval. Loufle se frustra et se dirigea brusquement vers elle. Il lui dit qu’il était jaloux de la voir avec d’autres animaux. Elle le rassura en lui affirmant que ce n’était que des amis du village. Il fut soulagé de savoir cette affirmation. Il repartit tout de suite, car il n’avait pas eu le courage d’en dire davantage. Chaque jour, il allait la voir. Jusqu’au moment où il décida d’avouer sa flamme pour elle.

Bien décidé à vouloir déclarer son amour à Mia, il arriva au village. Les gens ont eu tellement peur de Loufle qu’il fit fuir tous les habitants du village, sauf le boulanger et Mia. Loufle se posa devant Mia et dit : « Mia, je t’aime depuis le premier jour. Veux-tu bien être ma bien-aimée? » Elle répondit, d’un ton joyeux, qu’elle acceptait avec joie. Ils finirent heureux et restèrent ensemble avec le boulanger.

vendredi 10 mai 2013

Le cœur perdu d'Élysabeth


Par Marie-Catherine Bolduc

CEA de Saint-Prosper


C’était un samedi après-midi ensoleillé et froid du mois de janvier. La neige craquait sous mes bottes alors que je me dirigeais vers l’aréna pour voir jouer mon chum Nico. C’était lui le capitaine de son équipe de hockey. J’étais fière de lui et je l’aimais plus que tout. Même si les deux dernières semaines nous n’avions pas réussi à nous voir souvent. Pour plusieurs raisons, selon lui. Je trouvais Nico très distant et lunatique. C’est pour ça que je voulais lui faire une petite visite surprise. Alors que j’allais le regarder jouer, sans trop me faire remarquer, j’allai ensuite l’attendre après sa partie, lui sauter au cou et l’embrasser en lui chuchotant que je m’étais ennuyé.

Après que la sirène de la troisième période eût sonné pour annoncer la fin du match, je me suis précipitée à la cafétéria pour attendre avec impatience Nico qui allait sortir de la chambre des joueurs. Je me demandais s’il serait content et quelles réactions il allait avoir en me voyant là. J’étais assise à une table dans le fond de la cafétéria pour être certaine de voir tout ce qui se passait avec cet achalandage.

Enfin! La porte de la chambre des joueurs s’est ouverte et j’ai vu Nico qui sortait avec ses coéquipiers. Sans savoir pourquoi, je ne me suis pas levée tout de suite, je voyais bien que Nico ne m’avait pas encore remarquée. Ils avaient tous l’air d’attendre quelqu’un d’autre, puis une belle blonde aux yeux bleu pétant apparut. Il lui donna un tendre baiser sur la joue et lui sourit. Tout ça sous mes yeux. J’avais le cœur qui s’était mis à débattre à une vitesse folle, mon rythme cardiaque s’affolait. J’avais mal. Je ne pouvais pas croire que Nico voyait quelqu’un d’autre. Je comprenais tout maintenant. Voilà pourquoi il était « très occupé » ces derniers temps.

Je me suis levée brusquement et Nico m’a vue. Il m’a regardée et a vite baissé la tête, comme s’il était gêné. Il s’était même écarté de la blonde, qui était trop blonde à mon goût.

-      Élysabeth! Mais qu’est-ce que tu fais ici ?

-      J’étais venue te rendre visite, Nico. Mais comme je peux voir, je ne suis pas la seule.

Mon cœur était en feu et je me suis mise à pleurer, c’était plus fort que moi.

-          Ély, ce n’est pas ce que tu penses. Viens, je veux te parler.

Nico m’entraîna avec lui dehors et commença à me dire que Gaby était la sœur de Sébas, un gars de l’équipe, et que sans savoir pourquoi, il avait couché avec elle une fois alors que son équipe jouait à l’extérieur de la ville. C’était arrivé comme ça. Il me dit par la suite qu’il se sentait trop coincé avec moi, comme si on était mariés. Il me dit  aussi qu’il était encore jeune, qu’il n’avait que 17 ans et qu’il voulait vivre un peu sa vie d’ado avant de s’engager sérieusement.

Je n’en pouvais plus, je ne voulais plus rien entendre et je pleurais de plus belle. J’arrachai mon collier qu’il m’avait offert  la journée de notre premier anniversaire et je lui lançai au visage. Puis, je m’enfuis en courant jusqu’à chez moi. Je me suis réfugiée dans ma chambre où j’ai pleuré toute la soirée et toute la nuit. Mon cœur était en miettes.

Le lundi matin, je n’avais pas envie d’aller à l’école. Je m’étais regardée dans le miroir en me disant que j’avais beau être une rousse bouclée aux yeux verts, Nico était mon premier chum et il n’avait pas le droit de me briser le cœur ainsi. Les semaines et les mois ont passé. Voilà que la fin des classes arrivait et les examens aussi, mais je m’en foutais. Je m’étais fait de nouveaux amis et tout ce que je faisais, c’était de boire de l’alcool. Je manquais mes cours, je faisais la fête souvent, tout le temps même, car tout ce que je voulais, c’était Nico. Je l’aimais encore et il me manquait. J’avais même commencé à fumer du pot. Après tout, j’étais jeune et j’avais le cœur brisé. J’étais tannée de m’imaginer voir Nico partout. Tout me faisait penser à lui et ça me faisait mal.

Mon amie Mélodie avait même essayé de me présenter un garçon, Jonathan. Oui, il était très beau, il avait des allures d’un gars que toutes les filles rêvent d’avoir. Je l’ai  fréquenté quelque temps, sans doute pour faire plaisir à Mélodie. Il m’amenait au cinéma et aux fêtes de ses copains. Il me présentait comme sa blonde alors que pour moi, ce n’était pas le cas. Je voulais et je ne pensais qu’à Nico. Encore et encore. Pourtant, je n’étais pas très réceptive à ses offres et il le voyait bien. J’ai même couché avec lui quelques fois, mais ce n’était pas pareil qu’avec Nico. Après quelque temps, j’ai fini par le laisser tomber.

Un bon matin, ma mère est venue me réveiller pour me dire qu’elle m’amenait voir le médecin, car elle n’en pouvait plus de me voir ainsi. J’avais mal à la tête, je m’étais couchée à trois heures de la nuit, à moitié ivre et gelée comme une balle. Une fois dans le cabinet du docteur, je ne pensais jamais qu’il me dirait une telle chose. Moi, Élysabeth Marchand, j’étais en dépression. La séparation d’avec Nico m’avait causé un choc et je ne m’en étais pas remise. Il me prescrit des médicaments et des recommandations, dont d’arrêter de consommer et de m’entourer de bonne personnes.

Grâce à ma mère, les choses allaient mieux. L’automne arrivait, le début des classes aussi et je voulais commencer l’année du bon pied, car le secondaire 5, ce n’était pas rien. Alors que j’acceptais enfin ma situation et que je voulais reprendre ma vie en main, en rentrant de l’école un après-midi, sur la table, il y avait un colis que ma mère avait ramené de la poste. Il était adressé à mon nom. Intriguée, je me demandais bien ce que ça pouvait être. Je l’ouvris et je suis restée bouche-bée quelque instants. Je n’en revenais pas. Mes yeux se sont mis à se remplir de larmes et mon cœur à s’affoler de nouveau. Ça faisait si longtemps. Le collier que Nico m’avait offert, il était là, dans cette boite, en parfait état. Nico l’avait ramassé l’après-midi où je lui avais lancé et il l’avait toujours gardé depuis. Il y avait une petite note qui disait :

-          Je suis désolé, Élysabeth, de t’avoir fait tant de peine. Je t’en prie, pardonne-moi. Je ne t’ai jamais oubliée. Je t’aime encore. Nico. Xx

J’étais la fille la plus heureuse de monde. Je remerciai ma mère de m’avoir aidée à m’en sortir. Et elle avait raison, c’est lorsqu’on lâche prise que les choses s’améliorent. J’ai téléphoné à Nico et je lui ai donné rendez-vous au resto du coin où nous avons parlé des heures et des heures. Voilà que les morceaux de mon cœur se recollaient enfin.

Cristaux du ciel



Marouscia B.Deschamps

CEA de Saint-Prosper


C'est tout là-haut dans le ciel que je prends vie
Je prends parfois l'apparence de pluie
Je suis d'un blanc étincellant
Je tombe doucement, miroitant


J'apporte avec moi une saison  
Puis on préfère me pousser par des camions
Je peux prendre l'apparence de bons hommes
D'ange aussi, je prends forme


Comme une étoile tombant du ciel  
On m'apprécie le jour de Noël
J'apporte beaucoup de joie  
À tous ceux qui aiment le froid


Sous les lumières d'un lampadaire
Je suis spectaculaire  
De mon long manteau clair
Je reflète la lumière


En groupe, on m'appelle neige  
Au Canada, je siège
En fait, je ne suis qu'un cristal de flocon  
Qui vit avec PASSION

Mon ange gardien


Marouscia B.Deschamps

CEA de Saint-Prosper


À toi petit ange,
Qui me guide lorsque rien ne va plus
Dans les sinueux chemins confondus
Lorsque je t’implore à genoux de m’aider
Et qu'en me réveillant,  
Je me sens tout d’un coup éclairée


À toi petit ange,
Gardien de ma vie
Sauveur de mes nuits
Qui entend mes prières
Et mes cris les plus amers


À toi petit ange,
Qui est mon plus fidèle ami
Et qui sur ma joue essuie la pluie
Avec toute ma gratitude te remercie
D’être le Guide Suprême de ma vie !

lundi 25 février 2013

L’éducation du feu

Par Mathieu Savard, CEA de Beauceville
À St-Honoré-de-Shenley, dans la nuit du vendredi 15 février 2013, un feu se déclare dans une maison du rang 9. La maison est une perte totale, ce qui jette onze personnes à la rue. Malgré la prévention, les  pompiers doivent encore combattre des incendies. Aujourd’hui, la formation de pompier se donne dans des écoles spécialisées.  De plus, le métier de pompier ne consiste plus seulement à éteindre des incendies, mais englobe de multiples tâches qui concernent la sécurité des citoyens.
La formation
Tout le  monde ne peut pas devenir pompier. Pour commencer, pour devenir pompier dans une ville de moins de 200 000 habitants, l’intéressé doit suivre la formation de pompier 1 et 2. Pour les villes de plus de 200 000 habitants, il est obligatoire de posséder un DEP en sécurité incendie d’une durée d’un an qui se donne dans quatre écoles au Québec. Deux écoles se situent à Québec et deux à Montréal. Par la suite, pour être pompier dans les grandes villes comme Montréal, Québec ou Lévis, un DEC en sécurité incendie d’une durée de deux ans est requis. Par ailleurs, il existe quelques programmes complémentaires comme une AEC en prévention incendie pour devenir préventionniste en incendie. Pour être admis au programme, un diplôme d’études secondaires et de bons résultats sont nécessaires, car la demande est très forte. Être en bonne forme physique, aimer le travail physique et être à l’aise dans le travail d’équipe sont également des qualités requises. De plus, le candidat doit être capable de gérer son stress.

Le métier
Les pompiers ne font pas seulement qu’éteindre des feux. Ils sont là aussi pour protéger les gens et les biens des incendies.  Cela commence par la prévention au niveau résidentiel, scolaire, industriel et commercial. Pour la prévention résidentielle, les pompiers travaillent beaucoup sur l’entretien du détecteur de fumée, car c’est le meilleur outil pour prévenir les occupants lors d’un incendie. Pour le secteur scolaire, ils éduquent les enfants à ne pas jouer avec le feu et leur montrent quoi faire lors d’un feu. Dans le secteur industriel et commercial, ils établissent les plans d’évacuation des gens et répertorient les risques que pourraient comporter les bâtiments tels qu’une usine de bois, une entreprise qui travaille avec des matières dangereuses, un centre commercial ou un édifice très haut. Par la suite, les pompiers peuvent intervenir dans d’autres situations diverses comme sur les accidents de la route pour extraire une personne à l’aide des mâchoires de vie. Ils ont aussi un rôle à jouer lorsque des déversements de liquides ou de gaz dangereux se produisent. Ils sont également formés pour les sauvetages en hauteur, en espaces clos (restreints), les sauvetages nautiques (l’été) et sur glace (l’hiver). Lors d’une intervention, les pompiers font quand même de la prévention, car ils doivent limiter les dommages au bâtiment en feu tout en protégeant les édifices adjacents et les autres biens qui pourraient être touchés. Parallèlement, des mesures de sécurité sont prises afin d’éviter ou de réduire les risques inutiles et les accidents auxquels sont exposés les intervenants.
Pour finir, les pompiers sont formés et entraînés pour réagir le plus rapidement possible et au meilleur de leurs connaissances. Ils sont là pour aider la population lors d’une multitude de dangers et d’imprévus. Et comme plusieurs pompiers l’affirment : "c’est  un métier dangereux, mais c’est le plus gratifiant et le plus beau métier du monde".

lundi 18 février 2013

Petite histoire surprenante

Cette année à l’école, il y a un nouvel  élève. Il a un nom plutôt féminin, mais il demeure quand même très masculin. C’est le style d’élève qui s’explique avec des illustrations et qui a toujours des définitions pour tout. Malgré son jeune âge, il est consulté chaque jour par différentes personnes dans un seul  but : ne jamais se tromper. Cet élève se nomme « Larousse ».
Christopher Rodrigue - CEA de Beauceville - le 18 février 2013

jeudi 7 février 2013

Depuis 117 jours, elle ne souriait jamais...


Par Caroline Latulippe, CEA de Saint-Prosper

Issue d’une famille monoparentale, Anne est une petite fille âgée de 7 ans. Elle a les cheveux bouclés et les yeux brun noisette. C’est une fillette enjouée, souriante, étincelante.

Sa mère, Lise, est sourde. Dépourvue de ses moyens, mais remplie de bonne volonté, elle veut à tout prix être aimée. Malchanceuse dans son parcours, elle s’est divorcée et séparée plusieurs fois. Elle a quatre enfants de pères différents. Avec son désir d’être aimée, un jour, elle rencontre Marcel.

Marcel est camionneur. Il a une chevelure grise, de grosses mains et une grande carrure. C’est un homme avec un regard très froid, à en donner la chair de poule. Nouvellement rentré dans la vie de sa mère, la petite Anne flaire tout de suite quel genre de beau-père il peut être, ayant déjà eu quelques expériences traumatisantes dans le passé, mais jusqu’à ce jour, sans trop de drame.

Un soir d’été, voilà 117 jours, Anne se sent très seule. Sa mère et Marcel sont sortis danser, la laissant seule sans gardienne. Anne, effrayée d’être seule, s’endort épuisée, au bout de ses larmes.

Tout à coup, elle se réveille au son de la voix à mère. Elle se lève et veut aller la retrouver pour apaiser la peur d’être seule, qui est toujours présente. Mais elle fait face à Marcel... « S’il te plait, dit-elle, je veux voir ma mère. » Et elle se met à pleurer. Marcel lui fait clairement comprendre qu’elle doit retourner se coucher et ne plus déranger. Effrayée et peinée, elle insiste encore plus en pleurant. Et c’est là que Marcel dit à  Lise : « Va te coucher et je vais m’occuper d’elle. » En colère, il ferme la porte derrière lui et pousse Anne sur le lit. Il prend sa ceinture de camionneur et se met à la frapper de toutes ses forces. Elle n’y voit que du noir. C’est un vrai cauchemar. Après avoir déversé sa rage sur Anne, il sort de la chambre. Tout en tremblant, elle va se blottir dans son placard petit et étroit. C’est le seul endroit, pour le moment, où elle trouve du réconfort.

Elle souhaite désespérément que sa mère vienne la retrouver pour la consoler, mais malheureusement rien… Lise est persuadée qu’Anne est couchée. À cause de sa surdité, jamais elle n’a pu entendre les cris de détresse qu’Anne a pu émettre tout au long de ce drame.

Le lendemain matin, Anne se réveille en douleurs et aperçoit ses pauvres jambes sous sa petite jaquette rose. Des ecchymoses de toutes les couleurs. « Enfin, se dit-elle, une façon de pouvoir prouver à ma mère quel genre de brute est cet homme au regard si froid. » Mais quelle preuve navrante pour la petite Anne! Sa mère constate l’état de ses pauvres petites cuisses. Tout de suite, elle jette un regard tuant à Marcel à côté d’elle. Enfin, avec beaucoup de remord, elle se rend compte de quel genre d’homme il est. En colère, elle le chasse dehors de la maison et lui fait bien comprendre qu’il a intérêt à ne plus revenir. La petite Anne, effrayée, se soulage du départ de Marcel au regard si froid. Sa mère prend Anne dans ses bras et la console du mieux qu’elle peut. Tout en la serrant contre elle, elle lui caresse les cheveux et verse quelques larmes. Anne vit sa souffrance dans le silence.

Ses blessures physiques disparues, Anne retrouve tranquillement goût à la vie. Malheureusement, elle porte en elle une blessure intérieure si profonde que personne ne peut la percevoir. Mais, on voit bien, par son manque de sourire et son manque de joie de vivre, qu’il y a un mystère en cette petite Anne. Mais seule Anne, sa mère et la grosse brute savent pourquoi elle ne sourit plus.

mercredi 16 janvier 2013

Lumière


Par Emmanuel Morin - CEA de Beauceville
Je m’appelais Ève. J’étais une jeune femme des États-Unis, mais j’avais voyagé au Québec dans la région campagnarde de la Beauce. Les paysans de ce petit coin de pays vivaient de l’agriculture, de l’élevage du bétail et du commerce du bois. J’adorais cette région reculée. J’avais quitté la grande ville de New York pour fuir les malfaiteurs.
Aujourd’hui, c’était mercredi. Donc, je partis vers le grand marché du village. Devant la pharmacie, l’éclairage était aveuglant. Sous la luminosité trop élevée, les ainés du village me regardaient d’une façon intense comme s’ils voulaient me dévorer. Je repris ma route, déstabilisée, mais sans le montrer. Chassant l’idée de cannibalisme, j’ouvris la porte de la boutique et entrai. Au même moment, trois hommes se levèrent du banc. Un frisson de terreur me parcourut le corps, ce même corps qui portait ma si belle silhouette. Je les regardai agir, l’un sortit du groupe et les deux autres se dirigèrent vers moi. D’abord pétrifiée sur place, je repris ensuite ma route vers le marché, mais, incapable de les semer, je me fis intercepter par les deux hommes. L’un d’eux me bouscula et l’autre me cria des choses terrifiantes qu’ils voulaient me faire. Enfin capable de fuir, je me dirigeai vers mon auto et partis pour ma demeure. Tellement choquée et abasourdie par cet événement troublant, je ne compris pas pourquoi les deux hommes avaient agi ainsi. Un bruit derrière moi me fit sursauter. Je me retournai et l’aperçus dans la pénombre. L’homme qui avait quitté le groupe sortit un couteau suisse de sa poche pour me menacer au cou. Il monta dans la voiture et m’ordonna de prendre la prochaine sortie qui menait à la vieille forêt du village non loin de la clairière. Il leva mon gilet. Il admira ma poitrine. Le couteau me serra le cou et l’autre main m’empoigna un sein. La peur envahit mon âme. Exaspérée par cette scène interminable, je quittai le plateau de tournage.

jeudi 10 janvier 2013

CHRONIQUE AUTOMOBILE

Ford a marqué son époque

Par Francis Dubé, CEA de Beauceville

On reconnaît Henry Ford par son nom de famille, il fut le créateur de Ford Motor Compagny en 1903, mais il fallut attendre cinq ans avant qu'il soit célèbre. La Ford T fit son apparition en 1908 et donna le coup d'envoi à Henry Ford. Le modèle T marqua son époque autant par sa commercialisation que par sa fabrication.
Ford Motor Compagny lance, en 1914, le Fordisme, une façon d’assembler les voitures sur une chaîne de montage. Le temps d'assemblage passa de 12 heures à plus ou moins 90 minutes, cela permettra à Henry Ford de faire de cette voiture un moyen de déplacement disponible au grand public avec un modeste prix de 950$, ce qui équivaut aujourd’hui environ à 24 558$. Vendu à plus de 16 millions d'exemplaires, le modèle T fut le plus vendu après la Volkswagen Coccinelle.
Différentes des voitures que nous connaissons aujourd’hui, cette Ford T n’avait que 20 chevaux vapeur, son 4 cylindres en ligne lui permettait toute sa puissance et donna une vitesse de pointe de 70 km/h. Le 4 cylindres qui était coulé d’un seul bloc et la carrosserie en tôle, au lieu du bois, en faisaient une voiture pour tout le monde à l’époque.
Grâce à Henry Ford, nous connaissons les voitures d’aujourd’hui abordables et fiables. La T fut pendant 19 ans la fierté de Ford. Aujourd’hui, Ford est toujours dans la course des voitures abordables.