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lundi 25 février 2013

L’éducation du feu

Par Mathieu Savard, CEA de Beauceville
À St-Honoré-de-Shenley, dans la nuit du vendredi 15 février 2013, un feu se déclare dans une maison du rang 9. La maison est une perte totale, ce qui jette onze personnes à la rue. Malgré la prévention, les  pompiers doivent encore combattre des incendies. Aujourd’hui, la formation de pompier se donne dans des écoles spécialisées.  De plus, le métier de pompier ne consiste plus seulement à éteindre des incendies, mais englobe de multiples tâches qui concernent la sécurité des citoyens.
La formation
Tout le  monde ne peut pas devenir pompier. Pour commencer, pour devenir pompier dans une ville de moins de 200 000 habitants, l’intéressé doit suivre la formation de pompier 1 et 2. Pour les villes de plus de 200 000 habitants, il est obligatoire de posséder un DEP en sécurité incendie d’une durée d’un an qui se donne dans quatre écoles au Québec. Deux écoles se situent à Québec et deux à Montréal. Par la suite, pour être pompier dans les grandes villes comme Montréal, Québec ou Lévis, un DEC en sécurité incendie d’une durée de deux ans est requis. Par ailleurs, il existe quelques programmes complémentaires comme une AEC en prévention incendie pour devenir préventionniste en incendie. Pour être admis au programme, un diplôme d’études secondaires et de bons résultats sont nécessaires, car la demande est très forte. Être en bonne forme physique, aimer le travail physique et être à l’aise dans le travail d’équipe sont également des qualités requises. De plus, le candidat doit être capable de gérer son stress.

Le métier
Les pompiers ne font pas seulement qu’éteindre des feux. Ils sont là aussi pour protéger les gens et les biens des incendies.  Cela commence par la prévention au niveau résidentiel, scolaire, industriel et commercial. Pour la prévention résidentielle, les pompiers travaillent beaucoup sur l’entretien du détecteur de fumée, car c’est le meilleur outil pour prévenir les occupants lors d’un incendie. Pour le secteur scolaire, ils éduquent les enfants à ne pas jouer avec le feu et leur montrent quoi faire lors d’un feu. Dans le secteur industriel et commercial, ils établissent les plans d’évacuation des gens et répertorient les risques que pourraient comporter les bâtiments tels qu’une usine de bois, une entreprise qui travaille avec des matières dangereuses, un centre commercial ou un édifice très haut. Par la suite, les pompiers peuvent intervenir dans d’autres situations diverses comme sur les accidents de la route pour extraire une personne à l’aide des mâchoires de vie. Ils ont aussi un rôle à jouer lorsque des déversements de liquides ou de gaz dangereux se produisent. Ils sont également formés pour les sauvetages en hauteur, en espaces clos (restreints), les sauvetages nautiques (l’été) et sur glace (l’hiver). Lors d’une intervention, les pompiers font quand même de la prévention, car ils doivent limiter les dommages au bâtiment en feu tout en protégeant les édifices adjacents et les autres biens qui pourraient être touchés. Parallèlement, des mesures de sécurité sont prises afin d’éviter ou de réduire les risques inutiles et les accidents auxquels sont exposés les intervenants.
Pour finir, les pompiers sont formés et entraînés pour réagir le plus rapidement possible et au meilleur de leurs connaissances. Ils sont là pour aider la population lors d’une multitude de dangers et d’imprévus. Et comme plusieurs pompiers l’affirment : "c’est  un métier dangereux, mais c’est le plus gratifiant et le plus beau métier du monde".

lundi 18 février 2013

Petite histoire surprenante

Cette année à l’école, il y a un nouvel  élève. Il a un nom plutôt féminin, mais il demeure quand même très masculin. C’est le style d’élève qui s’explique avec des illustrations et qui a toujours des définitions pour tout. Malgré son jeune âge, il est consulté chaque jour par différentes personnes dans un seul  but : ne jamais se tromper. Cet élève se nomme « Larousse ».
Christopher Rodrigue - CEA de Beauceville - le 18 février 2013

jeudi 7 février 2013

Depuis 117 jours, elle ne souriait jamais...


Par Caroline Latulippe, CEA de Saint-Prosper

Issue d’une famille monoparentale, Anne est une petite fille âgée de 7 ans. Elle a les cheveux bouclés et les yeux brun noisette. C’est une fillette enjouée, souriante, étincelante.

Sa mère, Lise, est sourde. Dépourvue de ses moyens, mais remplie de bonne volonté, elle veut à tout prix être aimée. Malchanceuse dans son parcours, elle s’est divorcée et séparée plusieurs fois. Elle a quatre enfants de pères différents. Avec son désir d’être aimée, un jour, elle rencontre Marcel.

Marcel est camionneur. Il a une chevelure grise, de grosses mains et une grande carrure. C’est un homme avec un regard très froid, à en donner la chair de poule. Nouvellement rentré dans la vie de sa mère, la petite Anne flaire tout de suite quel genre de beau-père il peut être, ayant déjà eu quelques expériences traumatisantes dans le passé, mais jusqu’à ce jour, sans trop de drame.

Un soir d’été, voilà 117 jours, Anne se sent très seule. Sa mère et Marcel sont sortis danser, la laissant seule sans gardienne. Anne, effrayée d’être seule, s’endort épuisée, au bout de ses larmes.

Tout à coup, elle se réveille au son de la voix à mère. Elle se lève et veut aller la retrouver pour apaiser la peur d’être seule, qui est toujours présente. Mais elle fait face à Marcel... « S’il te plait, dit-elle, je veux voir ma mère. » Et elle se met à pleurer. Marcel lui fait clairement comprendre qu’elle doit retourner se coucher et ne plus déranger. Effrayée et peinée, elle insiste encore plus en pleurant. Et c’est là que Marcel dit à  Lise : « Va te coucher et je vais m’occuper d’elle. » En colère, il ferme la porte derrière lui et pousse Anne sur le lit. Il prend sa ceinture de camionneur et se met à la frapper de toutes ses forces. Elle n’y voit que du noir. C’est un vrai cauchemar. Après avoir déversé sa rage sur Anne, il sort de la chambre. Tout en tremblant, elle va se blottir dans son placard petit et étroit. C’est le seul endroit, pour le moment, où elle trouve du réconfort.

Elle souhaite désespérément que sa mère vienne la retrouver pour la consoler, mais malheureusement rien… Lise est persuadée qu’Anne est couchée. À cause de sa surdité, jamais elle n’a pu entendre les cris de détresse qu’Anne a pu émettre tout au long de ce drame.

Le lendemain matin, Anne se réveille en douleurs et aperçoit ses pauvres jambes sous sa petite jaquette rose. Des ecchymoses de toutes les couleurs. « Enfin, se dit-elle, une façon de pouvoir prouver à ma mère quel genre de brute est cet homme au regard si froid. » Mais quelle preuve navrante pour la petite Anne! Sa mère constate l’état de ses pauvres petites cuisses. Tout de suite, elle jette un regard tuant à Marcel à côté d’elle. Enfin, avec beaucoup de remord, elle se rend compte de quel genre d’homme il est. En colère, elle le chasse dehors de la maison et lui fait bien comprendre qu’il a intérêt à ne plus revenir. La petite Anne, effrayée, se soulage du départ de Marcel au regard si froid. Sa mère prend Anne dans ses bras et la console du mieux qu’elle peut. Tout en la serrant contre elle, elle lui caresse les cheveux et verse quelques larmes. Anne vit sa souffrance dans le silence.

Ses blessures physiques disparues, Anne retrouve tranquillement goût à la vie. Malheureusement, elle porte en elle une blessure intérieure si profonde que personne ne peut la percevoir. Mais, on voit bien, par son manque de sourire et son manque de joie de vivre, qu’il y a un mystère en cette petite Anne. Mais seule Anne, sa mère et la grosse brute savent pourquoi elle ne sourit plus.