Rechercher dans ce blog

vendredi 7 février 2014

L’intimidation c’est….


Par Anne-Marie Samson, CEA de Saint-Prosper
 
Depuis déjà plusieurs années, vous entendez parler du suicide chez les jeunes aux nouvelles, dans les médias et partout dans les journaux. La cause qui amène les victimes à poser ce geste de s’enlever la vie est souvent l’intimidation. Selon vos connaissances, qu’est-ce que l’intimidation???

L’intimidation est le comportement d’un ou de plusieurs jeunes qui font de l’abus de pouvoir, qui peut être intentionnel ou non. Ce geste peut se produire une fois et peut se répéter au fil du temps et avoir comme effet de blesser, de nuire, d’isoler, de menacer, de contrôler et de punir. Il peut causer chez les victimes de la détresse directe ou indirecte selon le type de comportement. Dans les prochains paragraphes vous allez en apprendre davantage sur ce sujet qu’est l’intimidation.  

Les types de comportements

Dans les médias et les journaux, on entend beaucoup parler de cyber-intimidation et du taxage qui sont deux types d’intimidation, mais il y en a d’autres. Il y a l’intimidation verbale, qui consiste à insulter, à se moquer, à humilier, à menacer, etc. L’intimidation sociale, elle, consiste à propager des rumeurs, à ignorer ou à exclure. Elle peut être directe et ou  indirecte, selon le cas. Frapper, pousser, voler, cracher, bousculer, endommager les objets qui ne sont pas les nôtres, donner des coups de pied ou de poing. Alors, cette forme d’intimidation est l’agression physique. La dernière façon d’intimider est celle à caractère sexuel. Pourquoi et qu’est-ce que ça peut apporter d’intimider?? On croit à certains avantages qu’apporte l’intimidation. On recherche le pouvoir, la reconnaissance et la popularité. La violence de l’agresseur est un moyen efficace pour se défendre, s’affirmer et se venger.

Quoi faire et comment dire NON à l’intimidation???

La réaction des victimes est différente pour chacun. Souvent, une victime va se sentir seule, incomprise, va s’isoler, son estime de soi va diminuer, elle va être triste, déprimée, se sentir humiliée, va avoir des malaises physiques. L’intimidé va avoir de la misère à interagir, va devenir agressif et même avoir des idées noires. Il est important, quand nous en sommes victimes, d’aller chercher de l’aide et même de dénoncer son agresseur. Il faut aussi apprendre à dire NON à l’intimidation. 

N’oubliez pas ceci : « Dénoncer ne veut pas dire «stooler», ça veut tout simplement dire que l’on dit NON à l’intimidation, qu’on soit témoin ou victime, on a tous un rôle à jouer. »

Pour terminer, si tu es l’intimidateur, rappelle-toi que les gestes que tu poses peuvent  avoir des conséquences graves. Si tu es victime d’intimidation, rappelle-toi que tu n’as pas à subir ça. Dénonce-le, parle-en à quelqu’un de confiance et demande de l’aide : c’est la meilleure solution.    



mercredi 5 février 2014

Les mères porteuses

Par Olivier Faucher, CEA de Sainte-Justine


De nos jours, de plus en plus de familles infertiles ont recouru aux mères porteuses afin d’obtenir ce qu’elles désirent plus que tout : un enfant portant leurs gènes. Cependant, cette pratique reste un sujet sensible au Canada, autant légalement qu’éthiquement. Devrions légaliser l’utilisation d’une mère porteuse dans notre pays? Personnellement, je crois que ce serait une mauvaise idée.

Tout d’abord, rappelons-nous que chaque grossesse représente un danger potentiel pour la porteuse de l’enfant, que ce soit son bébé ou celui d’un autre. En effet, les conséquences de l’accouchement ne sont pas à prendre à la légère; 15% de césariennes, 20% d’épisiotomie, sans oublier les complications post-accouchement et les dépressions post-partum. Évidemment, le problème n’est pas le fait que mettre un enfant au monde soit dangereux, mais plutôt le fait que l’on fasse subir les risques à quelqu’un d’autre. Qui sait si ce procédé ne conduirait pas à des abus par des couples qui refusent de courir ces risques?

Cependant, il ne faut pas oublier l’inverse de la médaille. Puisque, au Canada, il n’y a aucun procédé légal en ce qui concerne les mères porteuses, celles-ci peuvent décider de garder l’enfant à la dernière minute, réduisant à néant l’espoir du couple en attente. Bien sûr, d’un point de vue objectif, l’embryon ne devrait qu’être qu’une monnaie d’échange contre le paiement promis à la porteuse. Par contre, cette future vie grandit bel et bien en son ventre. Durant ce temps, cette mère s’occupe du fœtus comme s’il serait sien, se préoccupant quotidiennement de son bien-être et ce jusqu’à sa naissance. Il ne serait pas sage de sous-estimer le lien qui se crée durant les neuf mois passés ensemble qui pourraient alors rectifier la décision de la mère.

Malgré ces risques, les couples tenteront néanmoins d’avoir recours à une mère porteuse, clamant haut et fort leur liberté de faire ce choix. Bien que soit théoriquement vrai, je ne peux m’empêcher de me questionner davantage : est-ce raisonnable de rejeter l’éthique au profit du sens pratique? En légalisant cette pratique, nous ne ferons pas que faciliter l’accès à la famille pour les gens infertiles, nous ouvrons également l’accès à un nouveau marché : celui de la vie humaine. Qui sommes-nous pour mettre un prix sur un bébé? Comment réagira cet enfant lorsqu’il se rendra compte qu’il est le fruit d’un contrat fructueux? Que penseront le mari et les enfants de la mère porteuse, alors que celle-ci risque son corps contre de l’argent? Je crois qu’aucune réponse ne vaut la peine de se risquer sur cette route.

En conclusion, peu importe la façon dont j’aborde le sujet, je reste convaincu que la législation des mères porteuses n’est pas une bonne idée. Sommes-nous tombés si bas que nous pouvons vendre les vies futures?