Rechercher dans ce blog

lundi 10 décembre 2012

Souvenirs


Trycia Lebel, CEA de Saint-Prosper

Le crépuscule était magnifique. De plus en plus bas, atteignant l’horizon, le soleil renvoyait sur l’eau ses derniers rayons de douceur, telle une caresse emportée par le vent. Dans le ciel, les nombreuses couleurs éclatantes du soleil couchant se reflétaient sur les vagues miroitantes de la mer. Tout était calme : la plage déserte, les vagues de l’océan, même le souffle du vent. Ces rivages paisibles, qui s’étendaient à perte de vue, étaient très rarement fréquentés, cet endroit étant trop loin de la civilisation. Nul ne dérangeait la quiétude, la paix de cet endroit unique. Nul ne venait ici. Nul, sauf moi.
Seule, assise sur les rives de la mer, je pense. Aux nombreux printemps qui sont nés, aux étés qui ont fleuri, à ces automnes qui ont fané et aux maints hivers qui ont trépassé. Ces souvenirs, ces instants de joie, de bonheur, mais aussi ces instants de tristesse, de solitude. Tant de choses sont encore en moi, des souvenirs si profondément enfouis, qui tournent toujours et encore dans ma tête. Si souvent, je les ai chassés pour essayer de les oublier. Mais cela était en vain. Au fond de moi, je savais que jamais je ne réussirais à les faire disparaître. Du plus heureux au plus douloureux souvenir, ils font tous partie de moi.
Il y a si longtemps que j’ai mis ces souvenirs de côté, pour essayer de ne plus y revenir. Voyant ce paysage si familier, je vois ressurgir de nombreuses images que je croyais disparues. Ces nombreuses fêtes que l’on venait célébrer ici, et principalement l’une d’elles dont je me rappelle, qui a emporté mon meilleur ami. Personne n’avait pu le sauver de ces vagues qui se déchaînaient sur lui. Personne, y compris moi. Pendant d’innombrables années, je m’en suis voulu de n’avoir pu veiller sur lui. Je m’en suis voulu de l’avoir abandonné. Et je suis revenue ici tant de fois, pour essayer de comprendre, pour essayer de me pardonner. Et maintenant enfin, je comprends. Nul ne peut aller contre le destin. Et nul ne peut prévoir ce que la vie réserve à chaque être. Nul, y compris moi.
Je dois cependant avouer que maintes fois, j’y ai eu des moments heureux. Je me vois encore là, sur cette plage, à courir et à rire avec ceux que j’aime. J’étais là, les deux pieds dans l’eau, avec maman à mes côtés me tenant par la main, me disant de ne pas aller trop loin dans la mer. Sachant que cela l’inquiétait de me voir seule dans l’eau, je retournais vers elle et me couchais dans le sable doux à ses côtés. Alors je voyais son visage s’emplir de joie et de lumière. Je lui souriais, elle me caressait les cheveux, et à chaque fois, elle me chuchotait doucement ces mots remplis de tendresse à l’oreille : « Je t’aime. »
Tandis que l’astre du jour disparaît derrière l’horizon pour faire place à la nuit, je suis là, assise toute seule, devant la plage qui m’a vu grandir. J’y ai vécu une enfance paisible, enrichissante, et pleine d’affection. Cependant, j’y ai également vécu des moments très douloureux, très éprouvants. Mais aujourd’hui, je repense enfin à tout ce qu’il s’y est passé, aux temps des rires, aux temps des larmes. Peu de gens, je pense, peuvent trouver en eux le chemin qui mène à la paix, en soi. Je ne regrette rien à présent, car je sais que toutes ces choses, bonnes et mauvaises, m’ont permis d’être celle que je suis devenue. J’ai enfin réussi à faire la paix avec mes souvenirs…

L'héritière


Trycia Lebel, CEA de Saint-Prosper

Encore une fois, elle s’éveilla en sursaut. Depuis quelque temps, elle dormait mal. Et avec la mort de ses parents, ça n’allait guère au château. Enfant unique, c’est elle qui avait la charge du royaume et de son peuple. Et surtout, elle était profondément malheureuse. La mort de son bien-aimé père et de sa tendre mère l’avait bouleversée à un tel point qu’elle en avait elle-même perdu sa raison et sa joie de vivre. Elle se retrouvait seule, prisonnière de sa tristesse, avec la charge de diriger un royaume et tout un peuple dont elle ne connaissait que peu les exigences et les besoins. C’est pour ces raisons qu’elle dormait mal la nuit. Ces pensées, ces craintes, et surtout cette solitude, lui faisaient faire des cauchemars, et elle se réveillait souvent la nuit en sueurs. Mais cette fois, ce n’était ni ses craintes ni ses cauchemars qui l’avaient tirée de son sommeil. Cette fois-ci, un bruit étrange l’avait réveillée.
Très silencieusement, elle se leva, enfila un chemisier et sa robe de chambre, puis se dirigea vers la porte. Elle prit l’une des chandelles se trouvant sur le bureau et par mesure de précaution, elle saisit un poignard qui se trouvait sur sa table de nuit, car un mauvais pressentiment l’habitait. Elle ouvrit la porte centimètre par centimètre, puis finit par apercevoir deux ombres se profiler dans le couloir. Malgré son ouïe très développée, le bruit de leurs pas lui était à peine perceptible. Elle n’arrivait pas bien à les identifier, mais savait de source sûre qu’elle ne les avait jamais vus au château. Ils étaient grands, moyennement costauds et une longue cape leur couvrait les épaules et cachait partiellement leur visage. Sachant très bien se diriger dans le château où elle avait grandi, elle choisit de laisser sa chandelle dans sa chambre, car avec cette lumière, elle serait très vite repérée par les deux intrus. En fait, son intention était claire : les suivre afin de découvrir ce qu’ils étaient venus faire dans son château.
Les couloirs du château étaient bien éclairés la nuit. De nombreuses lampes, accrochées aux murs, étaient allumés chaque soir, par mesure de précaution. 
Les deux individus, toujours aussi furtifs, avançaient rapidement, telles des ombres dans la nuit, silencieux comme des fauves. Quand à elle, elle s’assurait toujours de laisser une bonne distance entre elle et les deux inconnus. Elle s’efforçait d’être aussi silencieuse que possible. Se faire repérer ne l’aurait en rien aidée. Curieusement, les deux étrangers avaient l’air de savoir exactement où aller. Ils prenaient des directions précises, n’hésitaient jamais s’ils se retrouvaient face à deux ou plusieurs directions possibles, et cela sans jamais se consulter. Elle était pourtant sûre de ne jamais les avoir vus au château auparavant, même au temps du règne de ses parents. Quoi qu’il en soit, elle continuait à les suivre, toujours aussi discrète. Toujours aussi seule.
Durant ces interminables minutes où elle avait suivi les deux hommes, ils avaient empruntés de nombreux escaliers, mais toujours pour en descendre. Elle en vint alors rapidement à la conclusion qu’ils se dirigeaient certainement vers la salle des coffres, au sous-sol. « Des voleurs », se dit-elle. Probablement des pillards ayant peut-être été informés par de quelconques traîtres. Elle respira un bon coup. Ils étaient deux, avaient l’air rapides, entraînés, et elle était seule. De son vivant, son père lui avait appris à se battre, à se servir d’une arme, mais malgré cela, elle avait peu de chance de s’en sortir, elle en était consciente. Avec ces incertitudes en tête, elle réfléchissait, elle essayait de trouver une solution. Contre toute attente, elle décida de continuer, seule. Elle n’avait rien à perdre de toute façon. Depuis la mort de ses parents, elle était devenue l’ombre d’elle-même. Alors perdre la vie ou non lui importait peu. Nourrie de ces sombres pensées, elle se remit à avancer, et alla puiser au fond d’elle le courage qui lui restait.
Les deux voleurs tournèrent à gauche vers le corridor qui menait directement à la salle des coffres. Elle ne s’était donc pas trompée à leur sujet. En tournant à son tour au même endroit, son cœur ne fit qu’un tour. Ils étaient là, à quelques mètres d’elle, côte à côte, tournés vers elle. Souriant discrètement, ils dévoilèrent leur dague. Leurs intentions étaient claires : ne laisser aucun témoin. Donc, la laisser en vie n’était pas une option. Cependant, ses intentions à elle étaient également claires : elle ne s’avouerait pas vaincue aussi facilement et vendrait chèrement sa peau. Rassemblant la force et le courage dont elle disposait toujours, elle sortit son poignard, fit pas en avant et fit dignement face à son destin…

mardi 27 novembre 2012

Drôle de monde
Par Louis-David Couette


Il était près de sept heures du matin. Le soleil se levait sur une autre belle journée. Maxime, un grand échalas de quinze ans, se levait du haut de ses six pieds et deux pouces. Il se préparait comme d’habitude pour aller à l’école.

Il prit son déjeuner que sa mère lui avait généreusement préparé et partit. Il marchait sur le bord du chemin, lorsque soudain, il entendit du bruit provenant d’un buisson. Il alla voir et à sa plus grande surprise, il n’y avait rien. Lorsqu’il se retourna, il vit de drôles de créatures ressemblant à des éléphants à tête d’oiseau, des serpents à tête de souris et des chats à tête de licorne. Au début, Maxime les trouvait répugnants, mais il s’est vite habitué. C’est à cet instant, qu’il vit non loin d’ici un petit village. Il décida donc de s’y rendre pour essayer de trouver quelqu’un qui pourrait l’aider. Je ne sais pour quelle raison, mais lorsque Maxime fut entré dans le village, presque tous les gens du village voulaient sa mort. En courant pour fuir ses poursuivants, il tomba face à face avec un homme-pierre. L’homme-pierre lui dit : « Va me chercher des yeux de grenouilles et pendant ce temps, je vais te trouver quelqu’un qui pourrait peut-être t’aider».

C’est à cet instant que Maxime alla dans le marécage qu’il y avait à côté du village et il essaya de trouver des grenouilles. Après près de cinq minutes de recherche, il rencontra une grenouille avec une dizaine d’yeux et mesurant environ un mètre. Lorsque Maxime vit cela, il prit la plus grosse roche possible et il la lui lança en pleine tête. Ensuite, il lui arracha les yeux et retourna voir l’homme-pierre qui lui dit d’aller voir le druide dans la maison juste derrière lui. C’est avec grand regret que le druide dit à Maxime qu’il ne pouvait pas le renvoyer chez lui parce qu’il ne connaissait pas cet endroit.

Au moment où Maxime commençait à croire qu’il ne reverrait jamais sa maison, il entendit un drôle de bruit provenant de l’autre bout d’une crevasse. Il essaya de la traverser en sautant par-dessus, mais il tomba dedans. Dix secondes plus tard, il s’aperçut qu’il venait de tomber de son lit.

jeudi 7 juin 2012

Un organisme à découvrir

Par Christina Beaudoin-Vachon, CEA de Sainte-Justine

Depuis 1994, un organisme vient en aide aux jeunes de nos écoles du Québec. L'organisme est le Club des petits déjeuners du Québec. Il offre aux élèves la chance de déjeuner à l'école avant de commencer leurs cours. De plus, ça ne coûte pas très cher.

Les bénévoles de cet organisme préparent les tables et le déjeuner avant que les élèves arrivent. Quand ils arrivent, ils se prennent un plateau et ils peuvent prendre ce qu'ils veulent. Il y a un menu différent à chaque jour de la semaine. Après s'être servis, les bénévoles repassent aux tables pour ceux qui en veulent encore.

Leur mission est de venir en aide aux enfants qui ne déjeunent pas à cause des difficultés financières de leurs parents, mais aussi aux autres enfants qui aiment prendre leur déjeuner avec leurs amis. C'est important d'avoir le ventre plein avant de commencer l'école.

Pour terminer avec cet organisme, on devrait l'établir dans toutes les écoles, car c’est un organisme qui vient en aide aux enfants pour favoriser de meilleurs résultats en classe en prenant un bon déjeuner à tous les matins.

lundi 4 juin 2012

La chasse: dépassée ou encore actuelle?


Vanessa Gilbert-Vermette, CEA de Saint-Prosper

Je me vois dans l’obligation de réagir aux propos d’Yves Cloutier parus récemment dans le journal Le Devoir au sujet de la chasse. La pratique de la chasse de nos jours est-elle vraiment aussi cruelle qu’il le sous-entend dans sa lettre? À mon avis, non. Je pense personnellement que la chasse est une activité normale pour l’être humain, surtout qu’elle fait partie de sa survie depuis les tous débuts de l’humanité. Je vais d’abord parler du plaisir relié à la chasse, ensuite des armes utilisées et pour finir de l’aspect soi-disant cruel de la chasse.

Tout d’abord, la chasse est aujourd’hui une activité plaisante pour ceux qui la pratiquent. Personnellement, je travaille dans un environnement où plusieurs chasseurs se racontent leurs histoires de chasse et leurs prouesses, non pas sans une certaine fierté. Pour plusieurs, la chasse permet de tisser des liens avec la famille ou des amis, et ainsi, d’accroître les relations sociales.

Pour ce qui est des armes, l’humain a su développer des armes et des techniques de chasse adaptées à ses besoins. Déjà au début de l’humanité, l’homme avait à sa disposition diverses armes rudimentaires pour lui permettre de chasser la nourriture qu’il avait besoin pour se nourrir. Aujourd’hui, ces armes sont beaucoup plus évoluées et précises, permettant ainsi de moins faire souffrir longtemps la bête qui est abattue par le chasseur. Donc, tout comme certaines espèces animales sont pourvues de griffes et de dents effilées pour chasser afin de se nourrir, l’homme a aussi su s’adapter afin de pouvoir aussi se nourrir selon ses besoins.

Certes, plusieurs personnes comme monsieur Cloutier pensent que la chasse est une activité cruelle qui ne devrait pas avoir lieu de nos jours. Or, l’instinct de chasse est naturellement présent dans nos gènes puisque depuis toujours, l’humain a eu besoin de chasser pour se nourrir. Malgré la facilité aujourd’hui d’obtenir toute la nourriture dont nous avons besoin à l’épicerie, chasser permet de retrouver ce sentiment de fierté d’avoir obtenu soi-même quelque chose pour se nourrir et d’y avoir travaillé fort. D’ailleurs, il faut aussi rappeler que nous faisons nous aussi partie du cycle de la chaine alimentaire, tout comme les autres espèces animales sur terre.

Pour conclure, je pense que la chasse, malgré ses nombreuses controverses, est une activité qui gagne à être connue et essayée, autant pour le plaisir qu’elle apporte que pour la fierté d’avoir accompli quelque chose d’assez dur et complexe, même si les techniques de chasse se sont beaucoup améliorées depuis quelques années. Mais pour ceux qui voient encore l’aspect cruel de la chasse, je dirais ceci : aller faire un tour dans un abattoir d’animaux voir si la situation y est mieux. Et si cela ne vous convainc pas, je crois que le mieux serait d’envisager le végétarisme

Avis à tous les lecteurs et lectrices de notre blogue


Par Maude Gilbert, enseignante de français et coordonnatrice du journal


Nous vous invitons à consulter le journal réalisé par le Centre d’éducation des adultes (CEA) de Beauceville, de Saint-Prosper et de Sainte-Justine en consultant la version électronique, volume 4, numéro 1 (mai 2012).


Pour découvrir cette plus récente version du journal étudiant et toutes les publications précédentes, vous pouvez suivre le lien suivant : http://www.csbe.qc.ca/MyScriptorWeb/scripto.asp?resultat=813550 .

Une réalisation haute en couleurs et en découvertes!

jeudi 31 mai 2012

Dossier Poésie : Espoir de la vie

Poème collectif imaginé et réalisé par les élèves du CEA de Saint-Prosper:
Carole Fortier, Nadia Lamontagne, Nathalie Lebel, Christopher Blais-Turgeon, Mario Deraps, Marouscia B. Deschamps, Joanie Maheux, Maxime Couette et Louis-David Couette.

Collaboration: Diane Pouliot, enseignante de français


Danser dans la nuit
Effacer les jours d’ennui
Pour vivre sa vie
Et réaliser ses envies

Avancer sans s’arrêter
Dans des chemins inexplorés
Et le soleil
Nous émerveille
De ses beautés
Trop souvent oubliées

Le jour éveille nos plaisirs
Dans l’ombre de nos souvenirs
Le temps finit par guérir
Les multiples blessures
Cadenassées par l’usure
Qui s’estompent dans le futur

Sauter dans la vie
Jusqu’au bout de l’infini
Pour atteindre le paradis
Sur les ailes de la liberté
S’envoler vers nos rêves espérés
Et toucher du bout des doigts le ciel étoilé

Dossier Poésie : Lui, elle et eux


Par Maxime Couette, CEA de Saint-Prosper


Si proche mais pourtant inaccessible
Brillant haut dans les cieux
Quand tu te lèves, on entend un chant
Et quand tu te couches, tu réchauffes nos cœurs
Ta sœur est si romantique
Sans elle, ce serait la noirceur
Elle est très belle
Entourée de ses enfants
Sans qui le monde serait vide
Réveillant les oiseaux de la nuit
Et endormant ceux du jour
Laissant libre cours à l’imagination
Tel le retour d’Orion
Ou la descente des anges
Protégeant les mortels
Avec leurs ailes
Éloignant la solitude
Pour amener la paix
Votre présence nous émerveille
Tel un soleil nocturne
Qui brûle dans l’eau glaciale du Nord
Et réchauffe nos cœurs
De vos beautés angéliques.

Dossier Poésie : Fatalité inévitable


Par Maxime Couette, CEA de Saint-Prosper


L’avenir est tracé
À la seconde où l’on naît

Maudit pour la vie
On ne peut y échapper
Rester dans ce monde ?
Totalement impossible

Va retrouver tes ancêtres
Amis disparus depuis longtemps

Venin de l’esprit
Ou force divine
Une épopée ironique
Sur un ton sarcastique

Attendant et observant
Tapis dans l’ombre
Ton dernier soupir
Regrettant tes gestes
Anges de la mort
Purificateur putréfié
Ensileuse à âme
Revenant d’Hadès

Dossier Poésie : Avenir perdu

Par Maxime Couette, CEA de Saint-Prosper


J’ai regardé derrière moi
Qui était là
Tu as sorti tes griffes dans la pénombre
Tu as lacéré la nuit
Les gouttes de pluie sont devenues
Des gouttes de sang
Et ont dégouliné sur mes joues
Si tu n’as plus d’endroit où aller
Arrête-toi sur ces doigts
Sur mes doigts
Je t’emmènerai sur chacun d’entre eux
Vers une forêt interdite où pleurent les cigales
Tu ne pourras plus revenir sur tes pas
J’ai tout fait pour être heureux
Mais je n’ai rien fait pour être blâmé ou accusé
Le bruit des pas devient plus fort chaque jour
J’ai alors remarqué que le temps n’existait plus
J’ai toujours cru que je resterais moi-même
En me demandant si je survivrais
Donne-moi une raison pour ne pas aller dans ce sens
Ou juge-moi coupable de tellement de péchés incurables
Dis-moi pourquoi tu blâmes ma façon de vivre?
Peut-être ai-je laissé passer
Quelque chose de fatal pour moi

Dossier Poésie : Beauté disparue


Par Maxime Couette, CEA de Saint-Prosper


Tes grains de beauté me faisaient rêver
Pourquoi les as-tu effacés?
Ton visage imparfait
Me paressait parfait

Maintenant que tu es fait
De plastique parfait
Telle une poupée
Je n’ai plus envie de t’épouser

La perfection
Dans l’imperfection
Ce n’est pas un mythe
Pour certains, c’est même un rite

La belle est devenue un clone
Remplie de silicone
Tu es devenue une bête
Qui a perdu son être

Dossier Poésie : Sans futur


Par Maxime Couette, CEA de Saint-Prosper


Viens, laisse-nous oublier ce futur
Qui finira encore taché de sang
Si ce doux vent se met à tourbillonner
C’est sûrement un signe
Échappe-toi, oui, échappe-toi
De ce destin bien trop triste
Tu n’es pas la fleur de l’enfer
Ne fleuris pas dans un tel endroit
Ne fleuris pas là
Ne te laisse pas emprisonner
Par les fragments de temps qui volent sans bruit
Je recouvre ton corps de terre
Même si c’est interdit
Il y a une tentation que tu n’as pu cacher
Dans le bonheur de ton innocent regard
Pourquoi les péchés existent-ils?
Pourquoi les punitions existent-elles?
Le bout du tunnel a invité le blanc pur
Dans les continues et infinies ténèbres
Quasiment tout a l’air radieux
Et disparaîtra sous peu…

Dossier Poésie : C’est la vie


Par Maxime Couette, CEA de Saint-Prosper


Il était une fois un jeune homme de 16 ans du nom de Mauroy Couetté, un métis aux yeux de couleur brun et aux cheveux noir. Il était un petit ange, il était gentil, sportif, sourient, il adorait les mystères, il étudiait fort pour réussir dans la vie et ses professeurs l’adoraient.

À la mort de Makoto Couetté le 20 octobre 2008, son père, à l’âge de 40 ans, de la Sclérose Latérale Amyotrophique, il arrêta de sourire, de faire du sport, il se mit à fumer et a se battre avec tout le monde au grand plaisir de Mausole Couetté, son petit frère de 15 ans aux yeux vert et aux cheveux châtain qui est masochiste, il se mit a le provoquer pour le faire fâché. Et quand Mathias Couetté mourut le 20 août 2009, à l’âge de 20 ans, dans un accident de voiture, ses notes commencèrent à chuter, il eut des idées noires et suicidaires et se renferma sur lui-même. Il n’avait plus d’énergie et préférait la nuit plutôt que le jour. Il commença à faire de mauvais coups comme mettre le feu aux poubelles de l’école ou traiter les professeurs de nom, avant de décrocher de l’école et de commencer à fumer. Même ses amis ne le reconnaissaient plus, mais ils ne l’abandonnèrent pas tous, malgré sa sévère dépression qui l’avait transformé en un véritable zombie. Mais cinq ans plus tard, comme il ne travaillait pas, il commença à manquer d’argent. Puisqu’il n’avait pas fini ses études, il ne pouvait pas travailler. Il décida de reprendre sa vie en main.

C’est alors qu’il alla s’inscrire aux cours aux adultes pour avoir son diplôme d’études secondaires et ensuite un diplôme d’études professionnelles. Il commença à prendre des antidépresseurs, arrêta de fumer et il se refit des amis. Et quand ça allait mal, il écrivait des poèmes comme le suivant pour se détendre…


Le Suicide

La noirceur de mon âme,
Me fait plus mal qu’une arme,
Mais cette douleur me fait vivre,
J’en suis complètement ivre.

Tous comme les alcooliques,
Qui sont accros aux drogues,
Cette douleur est ma drogue,
C’est d’une puissance angélique.

Le suicide n’est pas une option,
Il y a toujours une solution,
Alors fait comme moi,
Et libère-toi.

Derrière moi,
Il y a la mort,
Qui dévore
Les gens comme moi et toi.

Et devant,
C’est la joie de la vie,
Qui rit,
Comme moi avant.

À mes coté, il y a Ben,
L’esprit de la peine,
Et il y a aussi Claire,
L’âme de la colère.

Avant de tr mettre à mort,
Pense aux gens qui t’aiment,
Ne commets pas ce tort,
Ça ne vaut pas la peine.

Rappelle-toi que ce qui ne te tue pas,
Te renforcira,
Appelle Tel-Jeune,
Ou le 1-866-APPELLE,
Le suicide est comme un coup de pelle,
Dans la vie des autres jeunes.

La mort vaut-elle vraiment le coup?
Moi, je dis que la vie ca vaut le coup!
Pense comme moi,
Il y en a toujours un pire que toi.

Confession d’un meurtre


Par Lily Landry, CEA de Saint-Prosper


Mon nom est Marco. J’ai 24 ans, les yeux bleus et les cheveux blonds. Voici mon histoire.

Ce matin, j’étais vraiment fâché, ça faisait très longtemps qu’elle me tombait sur les nerfs. Je l’ai battue. Oui, je l’ai battue jusqu’à ce qu’elle rende l’âme. Maintenant, c’est fini. Elle est là, à mes pieds. Et je reste assis là, songeant au passé.

On s’était rencontrés la toute première fois dans un stationnement public, il y a de ça bientôt deux ans. Elle m’avait paru bien correcte, c’était un coup de foudre. Son ex l’avait abandonnée là, sur le parking, seule à la vue de tous. Pourquoi, ce jour-là, j’ai voulu l’emmener avec moi? Je n’en savais rien. Peut-être était-ce parce qu’elle me rappelait quelqu’un, cet ancien amour de jeunesse qui m’avait plus particulièrement marqué?

Au début, c’était l’amour fou. Elle m’accompagnait à mon travail et tout le monde nous regardait lorsque nous passions dans la rue tous les deux. Disons que ses jolies courbes ne passaient pas inaperçues. Bien sûr, il y avait aussi son âge. Elle était d’un âge avancé, mais quand même raisonnable. Puis un beau jour, elle s’était mise à faire ces petits gestes, me réclamant plus d’attention. Je pensais que ce n’était que des gestes passagers et qu’elle redeviendrait comme avant. Je m’étais trompé. Elle ne se fatiguait pas de son petit jeu, me réclamant toujours plus. Encore et encore. J’ai fini par me lasser d’elle. Je l’avais même emmenée où on s’était rencontrés la première fois, la menaçant de l’y laisser comme son ex l’avait fait auparavant. Mais non, inlassable, elle continuait à faire son petit jeu presque tous les jours.

Deux années interminables à endurer ce petit manège. Tout mon temps et mon argent y passaient, si bien qu’elle était devenue la seule responsable de cet échec. Mes compagnons de travail me disaient: «Laisse-la tomber, elle n’en vaut pas la peine. Elle finira par te tuer. Un accident est si vite arrivé.» Mais moi, je l’aimais. Je ne me résignais point à l’abandonner. Elle était mon rêve, ma vie et mon bonheur.

Puis ce matin, ce fut la goutte qui fit déborder le vase. En pleine rue, elle m’a mis dans une situation gênante en refusant d’avancer. Quand elle finit par se décider à bouger, je l’ai ramenée à la maison. Mais là, n’ayant pu me retenir, je me suis défoulé sur elle. J’ai ramassé la masse qui traînait dans le garage et je l’ai frappée de toutes mes forces. Quand finalement j’en ai eu fini avec elle, j’ai appelé mon voisin pour qu’il vienne la chercher.

Maintenant il est là. Il est venu suite à mon appel, me regardant comme si j’étais devenu fou. Finalement, je lui remets les clés. Cette vieille Mustang 68, je ne suis plus capable de la voir. Mon voisin, le garagiste, va l’apporter et c’est ainsi que mon histoire d’amour va se terminer.

Demain, je vais m’acheter une voiture neuve et une nouvelle histoire d’amour va commencer.

Un élève pas comme les autres


Par Louis-David Couette, CEA de Saint-Prosper


Il était une fois, dans une école privée, 200 élèves qui s’entendaient à merveille, même avec leurs profs. C’était toujours calme, sauf à la pause, parce que les élèves se battaient souvent dans la cour pour savoir qui était le plus fort.

Un jour, sur l’heure du midi, un nouvel élève est arrivé. Il s’appelait Marcus. Il mesurait deux mètres. Il avait la peau pâle et les yeux rouges. Je lui ai alors demandé de défier Bobby, l’élève le plus fort de l’école. À peine le combat commencé que Bobby s’était fait battre. On s’est tout de suite dit que Marcus n’était pas comme les autres. Alors, je suis allé voir le directeur pour lui expliquer la situation, mais il m’a répondu qu’il ne pouvait rien faire parce qu’il était, comme les autres, un élève.

En entendant sa réponse, moi et mes meilleurs amis avons décidé de régler cette histoire nous-mêmes. Dès le lendemain matin, la situation a empiré. Nous avons vu Marcus tuer le directeur, et c’est là que nous avons remarqué qu’il avait de longues griffes tranchantes qu’il pouvait faire sortir et rentrer par ses doigts comme il le voulait. Nous avons donc essayé de l’enfermer à clef dans un local, mais deux minutes plus tard, il avait découpé la porte. En sortant, il a découpé la tête de trois élèves d’un coup de griffes chacun. C’est alors que le concierge a pensé qu’il avait une masse. Pendant qu’il essayait de la trouver, nous, nous tentions de le distraire. Dix minutes plus tard, le concierge est arrivé avec sa masse. En lui donnant un coup sur les griffes, elles se sont cassées, mais elles ont repoussé aussitôt. Alors Marcus a poignardé le concierge au cœur à plusieurs reprises. J’ai donc décidé d’appeler la police en leur disant qu’il y avait un fou furieux qui voulait tuer tout le monde dans notre école. Vingt minutes plus tard, quand les vingt policiers sont arrivés, nous leur avons dit que Marcus pouvait se cacher n’importe où dans l’école. Ils se sont donc séparés en quatre groupes égaux, mais cela n’a servi pas à grand-chose, car on les a tous retrouvés morts.

C’est alors que le professeur de sciences a eu une idée. Il est allé dans son local et il a placé des bombonnes de propane un peu partout à l’intérieur. Ensuite, il est ressorti avec une boite de douze cocktails Molotov. Il nous a dit qu’on devait trouver un moyen d’enfermer Marcus dans la classe de sciences. C’est à cet instant que Mario s’est porté volontaire pour rester avec Marcus. Cinq minutes plus tard, Marcus est arrivé dans le local. Pendant que Mario le retenait, le professeur a lancé tous ses cocktails Molotov à l’intérieur. Par la suite, nous sommes tous partis en courant vers l’extérieur.

Finalement, quelques secondes plus tard, nous avons entendu un gros boom. Cinq minutes après l’explosion, la police et les pompiers sont arrivés pour prendre le contrôle de la situation. C’est alors que le chef de police demanda : « Est-ce que tout le monde va bien? » Et tout le monde répondit oui.

Les maladies mentales


Par Jessica Vaillancourt, CEA de Saint-Prosper

Il y a plusieurs maladies mentales comme les troubles bipolaires et l’anxiété généralisée. Mais ici, il sera question de la dépression. Il y a plusieurs degrés de dépression comme la dépression majeure, secondaire et psychotique. La dépression peut toucher tout le monde même les personnes de 12 ans.

En premier lieu, il y a plusieurs causes pour la dépression. La génétique joue un rôle dans la création du déséquilibre chimique dans le cerveau. Cela peut être à cause de la perte d’un être cher, d’une détérioration d’un statut professionnel (par exemple, la perte d’un emploi) et des relations conjugales compliquées, entraînant une diminution de l’estime de soi.

D’autre part, pour reconnaitre cette maladie, il y a des manifestations visibles, comme l’irritabilité excessive, des inquiétudes excessives et autres. Il y a aussi des symptômes physiques par exemple, l’agitation ou le ralentissement, la fatigue ou le manque d’énergie, etc. Il y a aussi des symptômes subjectifs comme des difficultés de concentration ou de l’indécision, un sentiment d’isolement et de solitude ou autres.

Pour finir, faites attention à vous. Cela peut arriver à tout le monde. Regardez autour de vous si quelqu’un a une dépression et si vous pouvez, aidez-le à s’en sortir.

L’univers de la drogue


Par Rébecca Mallette, CEA de Saint-Prosper


Dans le monde d’aujourd’hui, il y a beaucoup plus de jeunes qui consomment et il y a beaucoup plus de drogues accessibles sur le marché. Les principales drogues que nous trouvons sur le marché sont le cannabis, l’ecstasy et le GHB. Bien sûr, il y en a plein d’autres, mais il est important de parler de celles -là pour sensibiliser nos jeunes.

Le cannabis (ou marijuana)
Premièrement, parlons du cannabis, souvent appelé marijuana, dont le nom le plus employé au Québec est le «pot». Cette drogue peut être prise de plusieurs façons. Elle peut être roulée à la main, fumée à la pipe et préparée en muffin, par exemple. Les effets secondaires à court terme qu’on remarque beaucoup chez les gens sont souvent la détente, la rougeur à l’œil, le rire spontané, la somnolence, les grosses fringales et des pertes de mémoire à court terme. Bien sûr, il y a des effets à long terme qui endommagent beaucoup le système respiratoire, mais bien des gens ne sont malheureusement pas au courant. Fumer excessivement irrite les voies respiratoires et peut causer des bronchites. Le pot agit énormément sur la concentration et nuit beaucoup aux études. Cette substance peut aussi causer une psychose ou la schizophrénie et les consommateurs peuvent perdre tout contact avec la réalité.

La «drogue du viol»…
En second lieu, le GHB se prend par voie orale. Cette drogue se vend en liquide ou en poudre, elle se dissout dans un liquide où elle ne dégage aucune odeur et aucune saveur. Ces effets empêchent les victimes de résister à un viol, c’est pourquoi nous l’appelons «drogue du viol». Les effets à court terme de cette drogue sont les suivants : des étourdissements, l’inconscience, des pertes de mémoire, une augmentation de la libido, des nausées, une coordination déficiente. De plus, il est très facile de faire une surdose et cette drogue peut provoquer un coma, des convulsions et même la mort. Le consommateur peut vomir dans son sommeil et s’étouffer.

L’ecstasy
En ce qui concerne l’ecstasy, elle se vend normalement en poudre et aussi en comprimés. Ceux-ci peuvent se présenter en plusieurs variétés. Cette drogue est fabriquée dans des laboratoires. Sur la capsule, il y a des logos mais rien ne garantit la pureté du produit acheté. Certains comprimés peuvent même contenir de la fécule de maïs, des savons ou des détergents. Consommer cette drogue peut produire des sensations vraiment agréables. L’ecstasy procure un sentiment de confiance envers les autres. Cette drogue donne beaucoup d’empathie et donne l’impression d’avoir une grande confiance en soi quand elle est consommée. Les effets secondaires sont souvent le manque d’appétit, les nausées, des grincements de dents. Les effets à long terme sont la perte de poids, l’épuisement, les douleurs musculaires, une difficulté à dormir, la dépression. Si vous faites des activités physiques comme la danse dans des endroits chauds, il est bien important de boire beaucoup d’eau. Si vous êtes déshydratés, cela peut avoir des conséquences très graves comme des convulsions, du délire, un coma ou même la mort.

Donc, éviter de consommer est toujours mieux pour notre santé physique et mentale. Il est toujours important de surveiller nos verres de très près dans les endroits publics. On ne sait jamais sur qui on peut tomber.

Les fruits des arbres


Par François Parent-Lévesque, CEA de Saint-Prosper


Tu sais, Maman, on ne peut pas être toujours heureux. Malheureusement, c’est la vie avec ses hauts et ses bas. Je suis toi et tu es moi, non dans le sens que nous formons un tout uni, mais plutôt je suis le prolongement de ton être. Je suis toi et en même en temps non, ou plutôt, je le suis et parfois, je suis moi avec cette petit partie de toi qui s’est transmise par ton exemple.

Quand tu t’éloignes de moi, je sais que tu dois partir. Comme tu le sais, je ne peux pas rester avec toi. Nous, les enfants, nous sommes le fruit de nos parents. On apparaît, on grandit dans le sein de sa mère, on tombe de l’arbre et on repousse en un autre arbre. C’est la vie! On nait, on grandit et un jour, on part pour faire pousser notre propre arbre. Un arbre avec certaines ressemblances avec l’ancien, mais aussi avec nos différences à nous, car si nous étions tous similaire, la vie serait monotone ou toujours pareille.

Avec ce qu’on voit, ce qu’on apprend et ce qu’on vit, nous devenons tous un petit arbre ou un grand arbre. Cela fait de nous notre beauté, car même si l’arbre est beau ou laid, malade ou en santé, grand ou petit et même fort ou faible, cela est le résultat de ce que nous sommes : «différent». Voilà d’où vient l’une des plus belles façons d’être humain. Est-elle notre poison ou notre cadeau? Peut-être que oui et peut-être non, car être quelqu’un en soi est notre fardeau comme notre façon d’avancer. Personne ne prend la vie de la même façon. D’où viennent les mots comme être, personnalité, espoir, amour, courage, vertu, moral, agir ou même vivre? Toutes ces choses font partie d’un tout.

On peut être aimant, dépendant, indépendant, richissime, fou, loufoque, vertueux, chevaleresque, romantique, gentil et indifférent. Cela importe peu. On dit : « On ne juge pas son livre par sa couverture, mais par ce qui est dedans». Moi, je réponds : « Oui, on peut juger quelqu’un, mais il faut aussi apprendre à savoir changer son opinion ou sa façon de voir et de juger.» On ne juge pas quelqu’un parce qu’il a ou ce qu’il a fait, mais parce qu’il est comme personne. Ses valeurs, ses façons de penser, d’agir et sa personnalité elle-même peuvent montrer beaucoup à celui qui regarde et qui écoute. Parfois, ça clique et d’autre fois, non, si tout le monde aimait tout le monde, nous serions au paradis. Ce temps viendra un jour, mais pas maintenant, car nous ne sommes pas prêts, mais ça viendra. Quand? Je ne le sais point, mais un jour, nous comprendrons et ce jour, nous serons devenus les « anges ». N’est-ce pas merveilleux des « anges »?

Génération dégénérée !


Par Marouscia B. Deschamps, CEA de Saint-Prosper


Avec le temps, les mœurs, les convictions et même les croyances des gens ont changé. La technologie a également connu de nombreux progrès. Il n’y a pas si longtemps, les gamins jouaient dehors et usaient d’une imagination fertile afin de se divertir et d’égayer leurs journées. À l’époque, la seule mode qui existait, c’était les vêtements des grandes sœurs ou des grands frères qu’on usait jusqu’à la corde. Puis le jour de Noël, on appréciait les petites choses de la vie, comme la joie d’être réunis en famille ou simplement l’orange qu’on déposait dans des bas. Noël n’était pas seulement une fête commerciale, mais elle avait un sens profond dans le cœur de chacun. À présent, nos jeunes sont dans un état léthargique devant leur télévision ou leur ordinateur.

Aujourd’hui, notre génération est de plus en plus gourmande. Il n’est pas rare de voir nos adolescents, téléphone intelligent à la main. Ces adolescents, éphèbes et nymphes des temps modernes, cogitent de moins en moins sur leurs propres valeurs morales ou tout simplement sur leur propre personne. Ils vivent dans une sorte d’opulence qui embrouille leur jugement. Nos jeunes actuels sont dans une grande confusion, ils sont davantage obnubilés par une consommation artificielle et démesurée et par la projection de leur image corporelle. La situation est inquiétante, car la technologie nous dépasse et nous avons du mal à enseigner à nos enfants comment s’en servir profitablement. Nos adonis et nos vénus veulent s’émanciper beaucoup plus rapidement, mais ils n’ont plus le même sens des responsabilités qu’autrefois. La rapidité des communications, telles qu’Internet ou la messagerie texte, cause de réelles lacunes dans leurs relations interpersonnelles. Ils sont plus arrogants et hautains envers leurs congénères et n’ont plus le même respect qu’avaient nos parents pour leurs aïeuls. Cette abondance dans laquelle ils vivent ne les force pas à prendre conscience de la chance qu’ils ont, et c’est souvent parce qu’ils ne gagnent pas leur argent à la sueur de leur front. Les parents y sont aussi pour quelque chose, car en leur donnant tout cru dans le bec, ils en font des enfants rois.

Vieux ou jeunes, la mentalité est encore un obstacle majeur au bon fonctionnement de cette société. Les nombreux préjugés raciaux ainsi que la simple condescendance de certains nous poussent plus probablement vers la régression que vers un peuple lucide et plus humain. Nous devons avoir une plus grande ouverture d’esprit, car sachez bien que la réalité est différente pour chacun. Nous sommes tous, à quelque part, à la découverte de notre moi intérieur, et ce, tout au long de notre court passage sur cette terre. Mais je crois qu’il faut faire un effort pour se mettre en relation avec les autres et en faire des alliés plutôt que de se sentir constamment en compétition. Il est dans notre nature de nous percevoir au sommet de notre égo, et parfois, il nous est alors difficile de comprendre les autres.

Pour le commun des mortels, l’emprise de la révolution technologique est grandissante et même envahissante. Il est de notre devoir d’inculquer à ces jouvenceaux et jouvencelles l’approfondissement de la connaissance de soi. Nous avons tellement encore à découvrir. Et je suis bouillante d'apprendre! N’oubliez pas que la véritable richesse se trouve à l’intérieur de VOUS !!!!!

Mon histoire


Par Carole Fortier, CEA de Saint-Prosper


Un jour, après plusieurs examens, mon chirurgien m’annonça une triste nouvelle : j’avais un cancer dans le sein droit. Je ne pouvais pas y croire. « Moi! À 31 ans! Ça s’peut pas! J’suis beaucoup trop jeune… » Et je me mis à pleurer. Le chirurgien continua à me parler, mais j’étais déjà partie dans ma bulle à me poser plein de questions.

Ce matin-là, avant d’aller à l’hôpital, je ne voulus pas parler à mon conjoint de venir avec moi à mon rendez-vous afin qu’il ne manque pas une journée d’ouvrage. J’étais certaine que je n’avais rien. Alors, j’amenai mon fils de sept ans. Quand mon chirurgien m’annonça cette nouvelle, mon fils comprit tout. Il se mit à pleurer lui aussi, mais j’étais incapable de le consoler parce que j’étais moi-même encore sur le choc. Mon chirurgien prit un « kleenex », essuya mes yeux et m’amena dans une autre salle afin de prendre un prochain rendez-vous. Il m’indiqua les examens à faire avant ma chirurgie, qui aurait lieu deux semaines plus tard.

Bouleversée, je quittai l’hôpital pour aller voir mon conjoint à son travail et lui annoncer la mauvaise nouvelle. J’envoyai mon fils chercher son père parce que je ne voulais pas que les autres personnes me voient pleurer. Comme ça prenait trop de temps, je décidai d’y aller. Dès que je le vis, je lui annonçai que j’avais le cancer. Il resta bouche bée, il ne savait plus quoi dire. Nous étions incapables de nous regarder parce que nous pleurions trop, alors il me prit dans ses bras pour me consoler. Il était lui-même très triste. Finalement, je repartis toute chavirée avec mon fils. Tout le long de la route, je n’ai pas arrêté de pleurer. Comble de malheur, en arrivant à Saint-Zacharie, je m’aperçus que j’avais une crevaison. Je fus obligée d’appeler quelqu’un pour qu’il vienne mettre la roue de secours. Je n’avais pas la force de le faire. De peine et de misère, je me rendis au garage pour faire réparer mon pneu.

Pendant ce temps, mon conjoint, incapable de travailler, revint à la maison. Comme je n’étais pas encore arrivée, il s’inquiéta. Il partit donc à ma recherche, qui a duré plus de deux heures, ne sachant pas que j’étais au garage à faire poser des pneus. Quand il m’a retrouvée, il fut soulagé et heureux qu’il ne me soit rien arrivé.

Pendant les deux semaines d’attente avant l’opération, j’ai passé une batterie de tests pour voir si mon cancer ne s’était pas propagé ailleurs. Quelques jours avant d’aller rencontrer mon chirurgien, je m’aperçus qu’une autre bosse s’était formée dans le même sein. Elle était minuscule. J’avertis mon conjoint de ne pas en parler au chirurgien pour voir s’il allait la trouver, et en même temps, ça me permettait de vérifier s’il était un bon chirurgien. Quand je le revis trois jours avant mon opération, il m’examina et trouva ma minuscule bosse. Mais il ne pouvait pas me dire si c’était cancéreux. Il m’expliqua que lorsqu’il allait m’opérer, il allait la faire analyser et s’il s’avérait qu’elle était cancéreuse, il serait obligé de me faire une mastectomie totale.

Le jour de l’opération, je ne savais pas à quoi m’attendre, si j’allais me réveiller avec un sein ou pas de sein. À la salle de réveil, la première chose que je fis, ce fut de passer ma main sur mon sein droit et de m’apercevoir que je n’avais plus de sein. Je me mis à pleurer. L’infirmier me consola en me tenant la main, mais ce dont j’avais le plus besoin, c’était d’avoir mon conjoint près de moi. Je restai à l’hôpital trois jours.

Un mois plus tard, je commençais la chimiothérapie. Je fus très malade. J’ai même perdu tous mes cheveux. Un matin, je décidai de me raser parce que j’en avais assez de cette sensation d’avoir plein d’aiguilles sur la tête. Ça faisait tellement mal. J’eus beaucoup de difficulté à accepter la perte de mes cheveux. C’était ma féminité qui était en jeu…

Par la suite, je reçus quatre traitements de chimiothérapie et trente traitements de radiothérapie. Mon cancer était au stade deux, il s’était aussi propagé aux ganglions. Je n’avais pas besoin de faire la radiothérapie, mais mon chirurgien me proposa de participer à une étude. Je ne voulais pas y aller parce que c’était à Québec. J’avais de jeunes jumeaux de sept ans qui avaient encore besoin de moi à la maison. Je pleurai, mais mon conjoint ne convainquis de faire les traitements parce que si le cancer revenait, j’allais m’en vouloir. Il me dit aussi de ne pas m’en faire pour les enfants, qu’il allait s’en occuper. Toutes mes craintes s’envolèrent et j’acceptai.

Trois ans plus tard, j’eus une reconstruction du sein. Cette opération-là fut la plus dure de toute ma vie. Pendant plusieurs mois, j’ai eu de la difficulté à marcher. Les infirmières venaient à la maison tous les jours pour soigner mes infections. J’étais obligée de courir les hôpitaux pour régler tous ces problèmes d’infection. Malheureusement, je fis une allergie aux pansements. La peau arracha quand on me les enleva. Je commençais à me décourager, j’avais hâte que ça finisse. Mais je ne m’apitoyai sur mon sort, je décidai d’y faire face et de me battre pour vaincre ce foutu cancer.

Maintenant, je vais mieux. Je passe une mammographie toutes les années. L’an prochain, je fête mon dixième anniversaire et je suis bien contente d’avoir pu passer à travers cette dure épreuve.

On a tous déjà eu peur


Par Geneviève Ménard, CEA de Saint-Prosper


C’était à la fin août 2001, après le souper, mon copain Stéphane et moi avions comme projet pour la soirée d’aller rendre visite à des amis. Il avait une moto sport qu’il adorait conduire. Puisqu’il faisait un temps merveilleux, on avait enfilé nos manteaux et nos casques, puis nous étions sortis.

Une fois rendus au coin de la rue, à quelques pas de la maison, j’ai eu la peur de ma vie. Un camion 4x4 n’a pas fait son arrêt et s’est dirigé en plein sur nous. Le coin avant du véhicule a percuté ma jambe gauche, ensuite je me suis retrouvée étendue au milieu de la voie.

Néanmoins, j’étais capable de marcher. J’avais peur de soulever mon bas de pantalon de peur de découvrir ma blessure. J’étais encore sous le choc, donc je n’ai pas bougé. Stef me parlait : «Ne bouge pas de là, la police et l’ambulance arrivent bientôt», me disait-il. La sienne, sa jambe, n’avait rien, la moto aussi était presque intacte. Seulement, moi, j’avais mal.
Plus tard, je me suis retrouvée dans l’ambulance, sirène hurlante. En larmes, je pensais à mes parents, mais surtout à ma mère. La peur de lui annoncer la mauvaise nouvelle me donnait encore plus la frousse que les résultats pour ma jambe. Ma maman avait toujours eu une peur bleue de ces engins.

Enfin, le retour à la maison, après une nuit sans fin à l’urgence. Je m’en suis sortie avec un gros hématome en haut de la cheville, des ecchymoses qui recouvraient la totalité de ma jambe, une atroce souffrance quand je bougeais mes orteils, mais par chance, je n’avais rien eu de cassé.

Aujourd’hui, je n’aime plus les machines à deux roues. Tout comme ma mère avait fait avec moi, je le fais avec ma fille. Je lui enseigne que c’est dangereux et qu’on a le droit d’avoir peur de certaines choses.

Mes trois meilleures amies


Par Cassandra Gignac-Tardif, CEA de Saint-Prosper


Tout commence par une délicieuse sensation comme j’en ai rarement connue. Mais, étonnamment, cette sensation me plaît bien. Je ne veux surtout plus m’en départir, car je suis comblée. En quelques instants, j’oublie ma vie.

C’est le soir, et depuis quelques heures déjà, j’obtiens un sentiment de bien-être. Cette sensation que j’ai toujours recherchée dans ma vie, comme celle d’un oiseau qui vole de ses propres ailes. Je veux voler haut, très haut, alors je consomme. Au début, la marijuana me permet de tout oublier, ce qui fait de ma vie un véritable enfer. Quelle sensation stimulante! Quoi demander de mieux? Rapidement, ce n’est plus assez. Je veux une dose beaucoup plus forte. Alors je décide d’aller rejoindre la cocaïne, sans oublier ma première véritable amie : la marijuana. Quelle belle perception que d’être accompagnée par ses deux meilleures amies! Oui, je l’avoue, je suis « accro » à ces deux substances. C’est tout ce qui me reste de bon dans ma vie. Mais encore une fois, j’en veux plus. J’ai maintenant besoin d’une troisième amie : l’ecstasy m’amène dans un tout autre monde. Cette sensation d’euphorie interminable, d’hallucinations invraisemblables. C’est ce que je recherche. Que vouloir de mieux que d’avoir ses trois meilleures amies qui s’entendent aussi bien? Démesurément, j’abuse de leur fidèle amitié qu’elles m’accordent.

Pendant plusieurs années, la drogue et l’alcool contrôlent ma vie, mes pensées, ma façon d’agir et même mes choix. Elles contrôlent également mes intérêts. Je n’ai que ces quelques amies sur qui je peux compter. Je ne parle pas ici d’êtres humains, mais bien de mes trois meilleures amies. Je crois que pour se droguer autant que je le fais, c’est d’être malheureuse pas à peu près. Avoir toujours ce mal de vivre à l’intérieur sans être capable de l’expliquer. Il n’y a rien de plus douloureux. Et l’enfoncement qui suit ce malheur.

Maintenant quatre ans que nous sommes toutes réunies. Elles font désormais partie de chaque jour de ma vie. Plus personne ne me reconnaît. J’avoue que je ne me reconnais même pas moi-même. C’est triste? Peut-être bien. Mais j’ai pris goût à ces épatantes alliées. Je suis de plus en plus maigre. Je suis de plus en plus cernée sous les yeux. Je suis de plus en plus agressive au point de m’auto-frapper à m’en faire des bleus ou à me fracturer un doigt, une jointure, une côte et même un os de la joue. Cette amitié m’a réellement détruite. Je suis maintenant en grosse dépression. Comment faire pour m’en sortir? Pourquoi m’être rendue jusque-là? Est-ce vraiment possible d’être si mal dans sa peau? De ne plus s’aimer à ce point?

J’espère du plus profond de mon cœur que tu as bien lu ces lignes. Si tu consommes, je t’en supplie, lâche la drogue avant que ce soit elle qui te lâche. Ce n’est pas un jeu, mais bien ta vie qui est en jeu. Moi, j’ai failli y laisser ma peau à plusieurs reprises.

Chaque personne a son histoire. C’était MON histoire. En espérant que ça ne soit jamais la tienne. Choisis une autre histoire, car chaque personne mérite beaucoup mieux que de rencontrer ces substances. Ces trois amies sont monstrueusement coriaces. Ne les laisse jamais entrer dans ta vie, car cette amitié va te détruire et te restera dans la peau.

Voilà maintenant un peu plus d’un an que j’ai perdu mes trois meilleures amies…

Le cauchemar de Lily-Jade


Par Vanessa Gilbert-Vermette, CEA de Saint-Prosper


Lily-Jade était une adolescente pas comme les autres. Non seulement était-elle plus petite que la plupart des filles de son âge, mais elle avait en plus les cheveux d’un rouge écarlate, ce qui est sensé être impossible pour une couleur naturelle de cheveux. Avec son teint très pâle et ses yeux d’un rouge très foncé, Lily-Jade était très différente des autres jeunes adolescents. Mais cela ne l’empêchait pas de vivre comme tout le monde, et d’aller à l’école. D’ailleurs, elle aimait étudier, plus particulièrement le français, et c’était sur un texte littéraire que Lily-Jade se concentrait intensément en classe, en cette belle journée de mai. Elle prit une grande inspiration, et se leva pour aller remettre son histoire au professeur, juste avant que la cloche ne sonne.

À la pause, Lily-Jade se rendit à sa case pour aller y chercher quelque chose à grignoter, mais soudainement un garçon arriva près d’elle et la bouscula, puis l’insulta. C’en était trop, Lily-Jade fondit en larmes et l’autre continua de rire d’elle et de l’insulter sur son apparence étrange. Puis soudain, Lily-Jade releva la tête, le regard rempli de haine; le jeune homme fut soulevé dans les airs, comme agrippé par une quelconque force surnaturelle et fut projeté violemment contre le mur. Apeurée, Lily-Jade s’enfuit sans regarder la scène qui venait de se dérouler et retourna chez elle.

« Mais qu’était-ce donc? C’était comme si au moment où la colère m’a envahi et que j’ai eu l’idée de répliquer, cette force l’a agrippé, comme si je pouvais contrôler le monde autour de moi, simplement par la pensée! Ferais-je de la télékinésie? Cela m’effraie… »
Le lendemain en classe, le garçon n’y était pas. Cela inquiétait Lily-Jade, même si au fond d’elle-même, elle éprouvait de la haine envers le jeune homme et toutes les insultes qu’il lui avait dites la veille.

Le soir même chez elle, Lily-Jade s’endormit en pensant encore aux événements survenus la veille, et à l’absence du garçon aujourd’hui. Dormant profondément, elle rêva qu’elle pouvait contrôler par la pensée cette force invisible, la même qui avait agrippé le jeune homme, mais en y regardant de plus près, elle vit la forme de ce qui semblait être comme une main invisible, qui répondait à sa pensée. Et il y en avait plusieurs, peut-être une dizaine. Ébahie par la découverte de cet étrange pouvoir, Lily-Jade se retrouva soudainement dans une chambre d’hôpital, au chevet du garçon qui l’a tant blessée. Et là, lui vint à l’idée de compléter sa vengeance, histoire de ne plus revivre quelque chose d’aussi douloureux. Elle s’avança alors vers le lit, avec ce désir violent de se venger…

Lily-Jade se réveilla alors en sursautant, contente de réaliser que ce n’était qu’un rêve. Mais elle ne remarqua pas toute ces étranges marques de mains ensanglantées sur le plafond de sa chambre, ni même le journal local du matin, qui mentionnait un horrible meurtre survenu durant la nuit à l’hôpital…

Notre journée à Daaquam


Par Joël Lessard-Fortier, CEA de Beauceville


Le 15 Février 2012, le soleil est aveuglant et voilà enfin le temps pour les élèves du CEA de Beauceville et de Saint-Prosper de partir vers Saint-Just-de-Bretenières, à la pourvoirie Daaquam. Une meute de plus de 70 huskies, tous plus beaux les uns que les autres, les attend. Peureux, s’abstenir!

L’heure est à l’attelage, ce n’est pas chose facile pour des débutants de contrôler 74 chiens surexcités. Encore une fois, peureux s’abstenir… Le départ est lancé, la meute de Joël et Keven a une drôle d’attitude, mais sans plus. Peut-être ont-ils seulement besoin de dépenser de l’énergie… En contournant le second virage, Keven s’aperçoit qu’il n’y a plus de superviseur, ni devant, ni derrière. Ils ont emprunté le mauvais chemin, mais nos deux « bozos » ne se doutent de rien, ils poursuivent donc leur trajet sans se poser la moindre question. Ils sont loin de se douter de ce qui va se passer. La journée ne fait que commencer.

Les chiens ont une forme incroyable, alors en seulement quelques instants, les deux aventuriers aboutissent à quatre kilomètres du sentier, soit de l’autre côté de la frontière canado-américaine. Là où ils ne devraient surtout pas se retrouver… Les douaniers sont parfois très hostiles envers les Québécois qui se prennent pour des « musher »(1). En parlant d’hostilité, on peut déjà entendre les balles siffler tout près des deux « bozos »(2) sans défense. Ils dévient donc vers la forêt située à l’est de ‘’Boise Cascade Road’’. Ils doivent trouver refuge avant que les douaniers envahissent les sentiers avec leur motoneige-patrouille. Ils aperçoivent un campement de chasse déserté depuis un bon bout de temps, sûrement depuis novembre, puisque la saison de chasse s’étend d’octobre à novembre. Les chiens sont fatigués, alors ce sera plus facile de les cacher, du moins de les faire taire.

Le soleil baisse, la température chute brutalement jusqu’à 25 degrés, sous le zéro. Keven est déjà en hypothermie(3) . Grâce à la chaleur dégagée par les chiens, les deux jeunes hommes réussissent à se réchauffer. Ils doivent profiter de la noirceur pour échapper aux agents des douanes. Prêts pour le retour, et encore plus que Joël et Keven, les huit chiens-loups prennent le contrôle, ils vont à vive allure entre les arbres enneigés et les montagnes appalachiennes(4) . Ces chiens ont l’air de savoir où ils se dirigent, heureusement!

La pourvoirie est maintenant droit devant eux, et l’autobus y est toujours. Tous doivent être très inquiets. « Que s’est-il passé », demande le directeur. La réponse a été « syncro » et particulièrement brève : « Nous préférons ne pas en parler… »

Légende :
1. Mushers : conducteurs professionnels de traîneaux à chiens
2.Bozos : niais, imbéciles, fanfarons
3.Hypothermie : abaissement anormal de la température du corps
4.Appalachiennes : provient des Appalaches.

Une journée carnavalesque à Daaquam


Par Jean-Michel Fortin, CEA de Saint-Prosper

Par une journée carnavalesque très ensoleillée, la direction du CEA de Beauceville et de Saint-Prosper a décidé d’organiser une journée à Daaquam, où les élèves et le personnel pouvaient faire du traîneau à chiens et de la pêche sur glace.

Le traîneau à chiens
Au total, on pouvait compter plus de 70 chiens huskies tous aussi bien domptés les uns que les autres pour l’attelage du traîneau. Les responsables procèdent par équipe de huit ou neuf chiens, qui sont impatients à l’attente du cri de départ… En tout, six équipes sont donc parties une après l’autre. Sur chaque traîneau, il y avait un conducteur et un passager sur une piste d’environ deux kilomètres.

La pêche sur glace
Ce jour-là, il y avait aussi de la pêche sur glace. Les responsables de la pourvoirie ont séparé le groupe en quatre équipes pour procéder par atelier. La direction du centre offrait 10 $ de récompense au pêcheur qui attraperait le plus gros poisson et 5 $ à celui qui aurait le deuxième plus gros. C’est un élève de Saint-Prosper (Jean-Michel Fortin) qui a remporté le concours en tentant d’amadouer la truite en lui chantant du Gerry Boulet, pour qu’elle morde à l’hameçon. Il faut croire que c’était la solution parce que ça a été instantané : le poisson a mordu aussitôt.

Après une très belle journée en plein air à pêcher du poisson et à se promener en traîneau à chiens, tous les participants sont repartis avec le souvenir d’une très belle journée bourrée de plaisir…


Daaquam, une sortie bien appréciée


Par Rosalie Cloutier, CEA de Beauceville

C’est le 15 février que les élèves du CEA (Centre d’éducation des adultes) de Beauceville, de Saint-Prosper et de Sainte-Justine ont eu droit à une belle activité. C’est à Daaquam que cette belle journée a eu lieu. Le texte suivant parlera des chiens, des activités et de tout ce qu’il y avait à voir sur le site.

Les activités à Daaquam
En arrivant à Daaquam, le responsable a formé des équipes de huit personnes. Après, tout le monde s’est réuni au chenil pour un cours de conduite des traîneaux à chiens. Une fois le cours terminé, les élèves se sont dirigés vers des activités différentes. Par exemple, une équipe s’est dirigée vers le hockey sur glace, une autre vers la pêche sur glace, une autre vers la chasse à la trappe et la dernière vers les traîneaux à chiens.

Tout d’abord, l’activité de hockey se déroulait comme suit : l’équipe se séparait en deux, puis ces deux sous-groupes s'affrontaient. Quant à la pêche sur glace, elle consistait à pêcher avec des cannes à pêche spéciales. Les participants prenaient un bout de bois avec du fil, un hameçon et un écrou qui remplaçait la pesée. Ils mettaient une saucisse au bout de l’hameçon comme appât. Parmi tout le groupe, il y a eu un seul participant qui a attrapé un poisson. Il y avait aussi l’activité de chasse à la trappe avec le guide qui s’occupait de montrer comment trapper le lynx du Canada, la belette et d’autres animaux. Les élèves ont préféré l’activité suivante : le traîneau à chiens. Cette activité consistait à faire atteler les chiens par les participants qui, après, s’installaient deux par deux sur le traîneau. Il y avait huit chiens par traîneau : les deux plus vieux en avant, les deux plus jeunes en arrière. Les guides disaient qu’ils plaçaient les chiens qui s’adonnaient le mieux ensemble. Du côté passager, il y avait un conducteur et un autre qui était assis dans le traîneau.

Les chiens
Vers la fin de l’après-midi, après toutes les activités, les étudiants du CEA se sont regroupés au chenil pour flatter les chiens et mieux les connaître. Le guide expliquait que les chiens étaient regroupés en groupe de huit. Ces chiens mangent deux livres de viande chacun pour le souper. Ils aiment se faire flatter. Ces chiens sont des huskies, ils sont d’origine Mucher. Dans le temps, ces chiens servaient comme moyen de transport dans les pays froids. Les huskies aiment l’hiver car il fait froid. L’été, ils n’aiment pas ça, car il fait trop chaud pour eux. Il fait tellement chaud que les chiens se creusent un trou pour se rafraîchir.

Autres activités à découvrir
Parmi les autres activités à voir sur le site, il y a un tipi qu’on peut découvrir. Dans ce tipi, il y a un foyer au centre et, tout le tour, il y a des balles de foins. La toile du tipi est magnifique avec ses dessins et ses couleurs. Le tipi servait comme lieu de réunion des Amérindiens. De plus, il y a un inukshuk : c’est une statue faite de pierre qui représente un bonhomme.

Pour conclure, il faut mentionner que la majorité des élèves ont adoré leur sortie à Daaquam. Ils ont bien ri avec les directeurs et les enseignants à la fin de la journée, quand ils ont glissé sur la butte. Puis, les élèves sont repartis en autobus vers l’école, en fin de journée.

Pour Par Sabine Hornez, enseignante, « ce mercredi 15 février, tous les ingrédients étaient réunis pour obtenir une belle journée à Daaquam : la bonne humeur des élèves, l’entrain du personnel accompagnateur, sans oublier l’éclat du soleil chaudement assorti au bleu du ciel. Ajoutez à cela une bonne dose de promenade en chiens de traîneau, plusieurs cuillerées de hockey bottine, le tout nappé d’une couche de pêche blanche. Saupoudrez ce merveilleux cocktail d’une rencontre avec un trappeur. Le résultat en est délicieusement mémorable : un feu d’artifice de joie et de bonheur gravé dans nos cœurs. »


Le renard rusé


Par Joël Lessard-Fortier, CEA de Beauceville


Elle était milliardaire, il était fauché. Elle était rusée, il n’avait plus rien. Ève entreprend désormais sa nouvelle vie, un nouveau départ. Elle devient même sa propre patronne en achetant le commerce où elle travaille depuis des années.
Un vendredi soir après le boulot, Ève s’arrête dans un petit restaurant tranquille pour y prendre un verre. Elle est à peine arrivée qu’un homme s’approche.

- Vous buvez quoi, chère dame?
- Un Martini, c’est gentil.

Une longue discussion s’ensuit et Ève, pour la première fois de sa vie, tombe amoureuse, réellement amoureuse.

Une année s’écoule, un mariage, du bonheur et des peines, puis une autre année. Et une autre encore. Trois années de mariage, puis un divorce…

Il est maintenant milliardaire, elle est fauchée. L’orgueil du renard rusé vient d’être écrasé!

Lâchez prise


Par Pier-Anne Rodrigue, CEA de Beauceville


À quoi ça sert de s’accrocher au négatif encore et encore?
De toujours s’imaginer sur son lit de mort?
Moi, je décroche du négatif, parce que je n’en peux plus.
De toute façon, le désespoir n’est pas ma seule issue.
Dans chaque petite chose, je veux voir le bon côté,
Être positive dans tout ce qui peut m’arriver,
Regarder ma vie sous un autre jour,
Accepter les détours et mes échecs les plus lourds.

Je sais au fond de moi que je veux vraiment.
Rien n’est impossible quand on y croit réellement.
Mais cela dépend de tes réactions et de tes actions
Face à de multiples situations qui arriveront.
Dans tout moment un peu plus ardu
Je sais que c’est tellement facile d’être déçu.

Alors, prend tes déceptions comme des leçons de vie
Par la suite, tu verras que la vie te sourit.
Moi, mon vouloir est si puissant et j’y crois tellement
Que tout m’est possible à tout moment.

Je sais que je vais réussir ce que je veux accomplir.
Pour cela, je dois travailler très fort pour l’obtenir.
Mon soleil brille sur tout ce qui me semblait sombre.
Maintenant je sais que je peux y croire.

Aie confiance en toi et surtout garde espoir.
Lâche prise sur ton passé et continue d’avancer
La vraie clé du succès est de ne jamais se décourager.

Les accommodements raisonnables


Par Pier-Anne Rodrigue, CEA de Beauceville

Chaque année, nous avons de plus en plus d’immigrants qui s’installent dans notre pays. Selon vous, est-ce que les immigrants devraient bénéficier d’accommodements raisonnables? Moi, je crois que non, car l’obligation des accommodements raisonnables n’est pas indiquée dans le régime des lois.

D’une part, il me semble tout à fait normal que les immigrants qui s’installent au Québec doivent suivre nos lois. Comme nous-mêmes sommes obligés de suivre les lois de notre pays, je ne vois donc pas pourquoi les immigrants ne devraient pas les suivre aussi. Par exemple, au Québec, lors d’un accouchement, ce n’est pas nous qui décidons si c’est une femme ou un homme qui va nous accoucher. Alors, pourquoi ceux-ci auraient-ils le droit de décider du médecin de leur choix? Par exemple, à l’hôpital Ste-Justine, une immigrante a même refusé de se faire accoucher par un homme. Je trouve que cela crée de l’injustice. En plus, si les immigrants décidaient de suivre leurs lois au Québec, alors notre culture pourrait être menacée. Voilà pourquoi les immigrants ne devraient pas bénéficier d’accommodements raisonnables.

D’autre part, quand nous allons dans d’autres états, il faut adhérer à leurs lois. Comme dans plusieurs pays, le port du voile est obligatoire. Dans certains pays, lorsque nous voyageons, nous devons nous conformer à leur culture. Cependant, ceux-ci ne veulent pas se conformer à nos lois au Québec. Dans une édition de la presse de Montréal, parue le 23 septembre 2006 et rédigée par Michèle Ouimet, celle-ci dit avoir été en reportage en Iran. Elle soulève aussi qu’avant son atterrissage, le pilote a averti toutes les femmes de porter le voile et même les Occidentaux.
Certains diront peut-être que c’est discriminatoire de ne pas les accommoder et que c’est injuste. En d’autres termes, que les gens d’ici peuvent vivre selon leurs propres valeurs et que les immigrants ne peuvent pas.

À cela, je répondrai que je ne vois pas pourquoi cela serait discriminatoire et ce n’est pas non plus une question de favoritisme envers les gens d’ici. En effet, dans notre culture, on favorise beaucoup le multiculturalisme et on invite des gens du monde entier à venir s’installer au Québec, seulement il y a des lois à respecter.

Pour conclure, je crois que c’est anormal de faire bénéficier les immigrants d’accommodements raisonnables. Ils veulent seulement imposer leur culture au Québec et nous, il faudrait suivre la leur dans leur état. Alors, pas question de faire des compromis pour ceux qui ne viennent même pas de notre pays. Qui sait, peut-être qu’un jour, ils vont voter pour une nouvelle loi qui fera en sorte que toutes nos cultures soient équitables, pour nous et pour tous les immigrants?

Génération d’enfants rois


Par Pier-Anne Rodrigue, CEA de Beauceville

L’autre jour, lorsque j’ai été faire mon épicerie, j’ai vu une petite fille crier et pleurer à tue-tête pour que sa mère lui achète des friandises. La mère semblait si mal à l’aise qu’elle a finalement cédé aux caprices de sa fille. Ceci m’a amenée à me poser la question suivante : pensez-vous que l’on est dans une génération d’enfants rois? Je crois que oui, car beaucoup d’enfants font des crises pour avoir ce qu’ils veulent. Cela illustre que le problème ne vient pas seulement des enfants, mais bien de leur situation familiale et de leur éducation à l’école.

D’une part, les parents sont en grande partie responsables du phénomène «enfants rois» et c’est souvent causé par les attitudes parentales. Les parents n’établissent pas, ou très peu de limites, donc l’enfant devient perturbé et risque de se détériorer et cela pourrait lui nuire tout au long de sa vie. Une éducation peu responsable amène plusieurs effets néfastes, comme des troubles anxieux et des troubles de comportement. Les parents sont de plus en plus manipulables, car les enfants s’aperçoivent qu’en piquant une bonne crise de colère, ils ont tout ce qu’ils veulent lors d’une telle situation. Selon des psychologues, dans un article du New-York Times, « Kids Gone Wild » (27 Novembre 2007), «les parents seraient largement responsables du manque de savoir-vivre de leurs enfants». Tout ceci illustre bien que la vie familiale joue un rôle très important dans l’éducation des enfants.
D’autre part, la vie a beaucoup changé et l’école aussi, car la société est devenue très permissive. Par exemple, dans le rapport d’autorité, le problème le plus flagrant se trouve dans la présence d’enfants rois. Selon Bernard Petre, «les enfants rois contredisent quatre valeurs clés de l’école : le respect, la solidarité, le sens de l’effort et la soif du savoir». Cela indique que l’enfant roi ne veut se soumettre à aucune règle. Certaines personnes diront que l’idée des enfants rois n’existe pas et que ces enfants sont victimes d’un bouleversement familial. À cela, je répondrai que ce n’est pas seulement dans les familles séparées que cette situation arrive et que dans plusieurs cas, les enfants sont plus gâtés dans les familles dont les parents sont encore ensemble.
Pour conclure, je crois que l’on est dans une génération d’enfants rois. D’une part, dans les familles, les enfants rois ont le droit de faire ce qu’ils veulent et à l’école, c’est aussi la même situation qui se répète. Pensez-vous que l’intimidation pourrait avoir un lien avec les enfants rois?

Le shiatsu


Par Pier-Anne Rodrigue, CEA de Beauceville


Depuis très longtemps, il existe différents types de soins énergétiques, tous définis comme une approche de guérison à des fins thérapeutiques. D’origine japonaise, le «shi» signifie «doigts» et le «atsu» veut dire «pression». Dans ce texte, il sera d’abord question de l’origine du shiatsu, ensuite des soins thérapeutiques et pour finir, il sera question des différents shiatsu.
L’origine du shiatsu
Avant tout, le shiatsu est apparu au 20e siècle et a été créé par le Japonais Tokujiro Namikoshi. Le shiatsu est un massage japonais utilisant les mêmes points que l’acupuncture, mais il n’utilise pas d’aiguilles. Dès 1997, le shiatsu est reconnu comme l’une des huit méthodes de médecine complémentaire «digne d’intérêt». Depuis ce jour, les thérapies sur l’énergie vitale réapparaissent, car les praticiens découvrent les pouvoirs de la spiritualité et les forces de la nature.
Les principes thérapeutiques
De plus, les soins énergétiques sont aujourd’hui basés sur l’énergie vitale et, pour tout dire, il s’agit de rééquilibrer les énergies. Le shiatsu peut être défini comme une approche de guérison physique, psychique et émotionnelle de l’être humain. Le praticien utilise le toucher pour rétablir la circulation de l’énergie dans les zones du corps où il y a un manque ou un excès. Le shiatsu est une technique japonaise qui consiste à effectuer des pressions sur des points précis, c’est-à-dire, les tsubos (points d’acupuncture). Cette technique permet de se détendre en profondeur, ce qui entraîne une bonne mobilité des articulations et une meilleure tonicité.
Les différents shiatsu
Troisièmement, il y a plusieurs sortes de shiatsu, dont le Namikoshi qui est basé sur la technique du soin. Le shiatsu myo-énergétique consiste à travailler sur l’équilibre postural, le shiatsu macrobiotique se caractérise par deux points : l’alimentation et l’utilisation des pieds. L’ohashiatsu comprend un travail avec le poids du praticien et de celui du receveur, donc le bien-être du praticien est transmis au receveur. Ils sont tous utilisés dans le but d’équilibrer les énergies vitales de notre corps.

Finalement, de plus en plus de praticiens utilisent ces techniques du toucher. Quoi de plus naturel que de poser les mains sur une partie douloureuse de notre corps pour apaiser cette douleur? Peut-être que, dans quelques années, ils pourront guérir toutes les maladies par le shiatsu.

Pour l'amour de l'informatique

Par Vanessa Gilbert-Vermette, CEA de St-Prosper


-Ah non! Pas encore une erreur fatale!
Rosalie en avait assez des vieux ordinateurs préhistoriques du laboratoire informatique du collège. Non mais! Elle étudiait dans l'un des collèges privés les plus prestigieux et les plus riches de la province, pourtant les locaux dataient encore de la fin des années 1990, avec Windows 98 et tous les problèmes qui venaient avec. Rien à voir avec l'ordinateur qu'elle possédait à son appartement, une véritable "bombe" de puissance. Rosalie était une vraie maniaque d'informatique, même avec sa drôle d'allure à la fois rebelle et geek, à cause de ses cheveux teints rouge vif et de ses lunettes carrées. Pour le reste, elle était une magnifique jeune femme avec une silhouette mince et parfaite sous tous les angles. Plusieurs garçons du collège la désiraient, mais son coeur était déjà pris.
En plus de sa beauté, Rosalie était très intelligente et avait déjà une très bonne longueur d'avance sur tous les étudiants du collège et c'est pourquoi elle avait obtenu la responsabilité de sécuriser le réseau informatique du collège, ce qu'elle fit sans aucune difficulté. Mieux encore, elle avait même élaboré un logiciel qui lui permettait de surveiller constamment le flux d'activité sur le réseau grâce à son ordinateur personnel. Quel génie! Mais il faut aussi dire qu'elle avait eu un coup de main de son amoureux Jean-Pierre, informaticien aussi, qui lui avait transmis la piqûre de l'informatique. Son "gros bébé d'amour" comme elle l'appelait si affectueusement, à cause de sa forte dépendance envers sa douce, elle l'aimait beaucoup et pour rien au monde ne l'aurait échangé. Ils vivaient tous les deux ensemble, dans un modeste petit appartement près du collège.
Un jour, alors que Rosalie rentrait chez elle, elle remarqua un message d'erreur sur son ordinateur. Il indiquait qu'un problème était survenu sur le réseau du collège. En y regardant de plus près, elle resta bouche bée : toutes les données sur le réseau avait été piratées. Impossible! Qui aurait pu faire une chose pareille? Étant un peu trop sûre de ses compétences, Rosalie était persuadée que seule une personne ayant un accès administrateur au réseau aurait réussi pareil coup bas. Jean-Pierre. C'était lui, Rosalie en était désormais convaincue. Mais pourquoi? Peut-être considérait-il qu'elle passait trop peu de temps avec lui à cause du temps que lui demandait la gestion du réseau? Quoi qu'il en soit, c'était impardonnable, Rosalie ne lui pardonnerait pas.

Au même moment, Jean-Pierre franchissait la porte d'entrée.
-Allô ma Rosalie chérie! Comment vas-tu?
-Pas très bien, le réseau du collège a été piraté aujourd'hui! lui répliqua-t-elle.
-Non, pour vrai? Qui aurait pu faire une chose pareille?
-Ne fais pas l'hypocrite Jean-Pierre, tu sais très bien qu'il est impossible de pirater notre réseau, seul les administrateurs y ont accès.
-Serais-tu en train de m'accuser? Tu sais très bien que j'aurais jamais fais ça chérie.
-Je voudrais bien le croire, mais je n'ai pas de preuves qui me prouvent que c'est pas toi. Alors s'il-te-plait, prends quelques affaires et va t'en pour la nuit, j'ai autre chose à faire. Notamment réparer le réseau.
-Mais ma chérie...
-Pas de mais! Tu prends tes choses et tu t'en vas!
- ...

Alors qu'il s'en allait, Rosalie avait les idées toutes mélangées. Où avait-elle la tête? Pourquoi avait-elle fait ça? Et que ferait-elle demain lorsqu'il reviendra? Rosalie passa la nuit à y réfléchir...
Le lendemain matin, avant de partir pour l'école, Rosalie avait pris sa décision et avait rassemblé dans des boites tous les biens de Jean-Pierre, devant la porte de l'appartement. Elle lui avait aussi laissé une lettre expliquant son choix et elle prit ensuite le chemin de l'école, sans regrets.
La journée se déroula comme à l'habitude pour Rosalie, jusqu'au moment où quelqu'un vint se planter devant elle pour lui parler, l'empêchant de continuer son chemin. C'était Cédric, plutôt grand et costaud, mais dont les capacités informatiques se limitaient à Facebook et à quelques sites Web de jeux vidéo. Il avait le béguin pour Rosalie depuis quelques années, mais celle-ci était déjà amoureuse de son Jean-Pierre. Mais aujourd'hui, c'était différent. Elle était célibataire depuis peu, et il ne la laissait plus indifférente désormais. D'ailleurs, il voulait une fois de plus l'inviter à sortir, ce qu'elle accepta pour la toute première fois. Surprise d'elle même, Rosalie songea à quel point les choses prenaient soudainement une tournure différente et malgré un sentiment de bonheur, elle ne put s'empêcher d'éprouver un peu de nostalgie.
En arrivant chez lui, Jean-Pierre fut dévasté. C'était fini. Elle avait laissé toutes ses affaires dans des boites devant l'appartement avec une lettre lui expliquant sa décision. Ne sachant pas où aller, il décida d'entrer dans l'appartement, afin de reprendre un peu ses esprits. Une fois à l'intérieur, il éclata en sanglots, l'univers entier venait de s'écrouler dans ses yeux. Machinalement, il s'assit devant l'ordinateur et commença à l'examiner. Il savait bien que ce n'était pas lui le coupable, mais comment le faire comprendre à Rosalie? Il devra le prouver en trouvant le fautif. Et il se mit au travail, analysant de fond en comble toutes les preuves possibles...
Quelques jours plus tard, alors que Rosalie s'apprêtait à rejoindre Cédric dans un café, Jean-Pierre arriva pour lui parler. Il avait très mauvaise mine, les yeux ravagés par le manque de sommeil et la tristesse, mais qui semblaient malgré tout animés d'une certaine lueur d'espoir. Soudainement prise d'un sentiment mélancolique de nostalgie, Rosalie s'approcha elle aussi pour savoir ce qu'il voulait lui dire. Et alors, il lui expliqua tout. D'abord qu'il avait décidé de retracer le coupable et qu'il avait passé plusieurs nuits blanches afin d'analyser des données recueillies sur le réseau. Et à la grande surprise de Rosalie, c'était Cédric qui avait piraté le réseau, probablement dans le but d'éloigner Jean-Pierre et de se rapprocher d'elle. Ce qui avait fonctionné, malheureusement. Attristé d'avoir fait souffrir son bel amour, Rosalie éclata en sanglots. Jean-Pierre la prit dans ses bras pour la réconforter. Elle s'excusa, s'excusa d'avoir été aussi dure avec lui, d'avoir cru qu'il aurait pu lui faire pareil tort. Et pour répondre à ses excuses, il prit son visage entre ses mains et l'embrassa doucement. Contente de cette réponse, Rosalie sourit et l'embrassa à son tour. Les deux amoureux étaient à nouveau réunis.

Le lundi suivant, les étudiants se préparaient pour leur premier cours de la semaine. Chacun s'affairait, sortait crayons, livres et pour certains, leur ordinateur portable. Cédric venait d'ouvrir le sien, attendant patiemment que l'écran d'accueil de Windows apparaisse. Mais à sa grande surprise, un écran bleu avec un message apparut sur l'écran :
Salut Cédric,
on a pensé te laisser une petite surprise pour le mauvais coup que tu nous as fait sur le réseau, l'autre semaine. On a tous supprimé : données, logiciel et même Windows, il n'y a plus rien sur cet ordinateur, à part se petit message. Bonne chance!
Avec amour, Rosalie et Jean-Pierre xx
Finalement en colère, Cédric donna un bon coup de poing au portable, ce qui lui fit rendre l'âme pour de bon.

mardi 22 mai 2012

Le motocross… un sport extrême dangereux!

Par Marc-André Morin, CEA de Saint-Prosper

De nos jours, le monde des sports extrêmes est de plus en plus vaste. Les sports extrêmes sont des sports dangereux pouvant exposer le sportif à des blessures graves en cas d’erreurs dans son exercice. Le motocross est un sport extrême consistant en une course de vitesse sur un circuit tout terrain accidenté.
La moto
Tout d’abord, les motos conçues spécialement pour le motocross sont dépourvues d’accessoires superflus tels que les suivants : démarreur électrique, rétroviseur et clignotants. Les contraintes environnementales poussent à abandonner progressivement le moteur à deux-temps, qui n’est plus utilisé dans les hauts niveaux. Les marques les plus souvent vues dans le motocross sont celles-ci : Honda, Kawasaki, Yamaha, Suzuki et KTM.

Les compétitions
Ensuite, le circuit est constitué de plusieurs obstacles tels que les sauts simples, doubles, triples, quadruples et un saut présentant une partie plate entre l’appel et la réception. Il y a aussi une série de petites bosses rencontrées principalement sur les circuits de Supercross.

L’équipement
De plus, le pilote de la moto doit porter un équipement de sécurité constitué d’un casque, de lunettes, d’un plastron pour le corps, de gants et de bottes très rigides pour empêcher les foulures aux chevilles.

En conclusion, le motocross est un sport qui est très difficile physiquement et mentalement, car il faut être vigilant et avoir de bons réflexes. Si vous aimez les sensations fortes et que vous n’avez pas froid aux yeux, ce sport extrême est parfait pour vous. (Marc-André Morin, de Saint-Prosper, pratique le motocross depuis près de cinq ans. Il pense que « ce qui le pousse vers le motocross, c’est surtout l’adrénaline…».)

jeudi 26 avril 2012

Stoppez l’homophobie
Par Marika Lagrange, CEA de Saint-Prosper

L’homosexualité, c’est pourtant juste deux personnes du même sexe qui s’aiment. Pourquoi les juger sur leur vie privée ? C’est leur vie et non la vôtre. C’est à cause des gens qui sont homophobes qu’il y a des adolescents homosexuels qui se suicident ou qui n’osent pas le dire pour ne pas faire rire d’eux. Plusieurs adolescents s’en sortent, mais d’autres aiment mieux mourir que d’endurer l’intimidation faite par des homophobes.

Les gens pensent que c’est une mode ou une maladie vu qu’il y en a de plus en plus sur la planète. Non ! Vous vous trompez ! Déjà en partant, c’est un choix que votre enfant, votre ami ou un membre de votre famille décide de faire. Moi, ça fait quatre ans que je suis lesbienne et je n’ai aucunement honte de mon choix. J’assume totalement le fait que je sois aux « femmes » et malgré ce que les autres en pensent, je m’en contrefous. Plusieurs personnes me demandent : « Comment le savez-vous que vous êtes homosexuels ? Vous vous levez un matin puis vous dites, aujourd’hui, je suis lesbienne, gaie ou bisexuelle ». Non ! Vous avez tort ! En fait, c’est avec le temps et les expériences qu’on développe une certaine attirance envers le même sexe que soi-même. Cependant, certains le découvrent plus tôt dans leur vie.
Bref, j’ai vécu beaucoup d’intimidation à ce sujet, mais avec le temps, j’ai appris à me faire une carapace et à ignorer les méchancetés des autres. Ma famille m’aime comme je suis et pour moi, c’est ça l’important. Si un jour vous subissez de l’intimidation, n’hésitez pas à demander de l’aide. Plein de gens sont à votre disponibilité. J’espère que mon texte fera réagir beaucoup de personnes. Au fond, on veut juste être acceptés comme tous les autres.

mardi 24 avril 2012

L’augmentation des frais de scolarité au Québec


Par Olivier Faucher, CEA de Sainte-Justine

L’éducation est une partie importante de notre société. Gratuite au niveau secondaire et primaire, mis-à-part certains outils  de base, il faut ensuite payer une bonne somme d’argent pour avoir accès aux études supérieures. Mais jusqu'à quel prix? En effet, le gouvernement du Québec, au cours de son budget 2011-2012, a annoncé une hausse massive des frais de scolarité sur une période de cinq ans. Outrés, les étudiants ont déclaré une grève qui dure maintenant depuis plusieurs mois. Les deux côtés ayant des points de vue différents, les manifestations s’enchainent et le conflit perdure.

Le point de vue du gouvernement

Le gouvernement Charest se dit soucieux de la qualité de l’enseignement dans les universités du Québec; selon lui, la façon de garder de bons professeurs est d’abord d’avoir des frais compétitifs non seulement à l’ensemble du Canada, mais également à l’échelle mondiale. À cet effet, toujours selon monsieur Charest, une hausse s’impose.

Cette dernière, qui peut sembler abusive - nous parlons d’une augmentation de 75%, soit 1650$, en cinq ans – ne fait que suivre l’inflation économique, telle qu’indexée par le ministère des finances du Québec depuis 1968. De plus, même après avoir eu lieu, les droits de scolarité au Québec restent sous la moyenne canadienne.
Le point de vue des étudiants

Quant à eux, les étudiants clament que cette décision est une enfreinte à leur droit à l’éducation. Selon ces derniers, l’accessibilité à l’enseignement supérieur va se voir réduite au point d’être problématique. En effet, bien que les familles pauvres verront leurs bourses d’études augmenter proportionnellement à la hausse, les familles de la classe moyenne sont au contraire plus à risque, n’ayant pas accès à la même aide financière.

D’après les grévistes, cette hausse est une régression face aux idéaux qui avaient été déterminés dans les années soixante, soit la gratuité scolaire à toutes les échelles d’éducation. N’y tenant plus, ils ont alors décidé d’en venir aux seuls moyens de pression accessibles : la grève et les manifestations.

 Les manifestations des étudiants : une crise dans l’actualité

Depuis un bon moment déjà, les manifestants sont partout; des rues sont bloquées, l’accès à plusieurs bâtiments est barré et des lignes de piquetage empêchent les étudiants d’aller à leurs cours.

Cependant, bien que celles-ci soient conduites avec une intention pacifique, des cas de vandalisme sont au rendez-vous. Ces actions criminelles, qui ne sont pas reconnues ni réprimandées par l’association étudiante, viennent miner l’opinion publique et font pencher la balance en faveur du gouvernement.

Conclusion

Bien que cette augmentation soit grande, nous devrions plutôt nous poser la question suivante : devons considérer l’avenir de l’éducation d’une façon utopique, ou réaliste?

jeudi 22 mars 2012

Miracle

Par  Édith Jacques, CEA de Sainte-Justine
                                                                               
Un beau mardi, Henri, un jeune homme de neuf ans, est à sa pratique de soccer avec toute sa famille qui l'encourage. Henri court comme un fou pour montrer à tout le monde ce qu'il est capable de faire.
  
Pendant sa pratique de soccer, Henri donne tout ce qu'il peut, mais après quelques minutes, il ne se sent pas bien. Il va voir son entraineur pour l'informer. L'entraineur le fait asseoir sur le banc et lui donne de l'eau. Henri ne se sent toujours pas mieux et il perd connaissance. Les parents et la petite sœur de l'enfant le voient et accourent vers lui. Le jeune Henri reprend connaissance et ses parents l'emmènent immédiatement à l'urgence.
  
Une fois à l'urgence, Henri passe plusieurs tests de toutes sortes. Le mercredi, le médecin qui est en charge du garçon vient le voir pour lui annoncer une mauvaise nouvelle. Le médecin lui annonce qu'il avait un cancer dans les muscles de sa jambe. Il lui explique aussi qu'il ne pourra plus jouer au soccer pour un petit bout. Il devrait rester à l'hôpital pour quelques semaines pour guérir sa jambe. Le petit Henri ne comprend pas trop ce qui se passe mais il a surtout compris qu'il ne jouerait plus au soccer.
  
Henri est maintenant confiné à rester dans son lit d'hôpital. Il dit à ses parents : « Au moins, tout est bleu dans ma chambre, comme à la maison. »  Le premier traitement de chimiothérapie lui fait très peur, il ne sait pas à quoi s'attendre. Le traitement dure quelques heures, Henri est très malade après celui-ci. Il vomit, il fait de la fièvre, il est étourdi. En fait, il ne va pas bien. Deux semaines plus tard, le garçon a déjà reçu six traitements. Il commence à perdre ses cheveux, ses sourcils et il a aussi perdu beaucoup de poids. Ses parents restent avec lui jour et nuit pour le rassurer. Laurie, sa petite sœur de sept ans, passe toujours le voir après l'école et la fin de semaine. Henri ne va vraiment pas bien, il perd beaucoup de capacité, alors le médecin lui fait repasser des examens et constate que le cancer a pris de l'ampleur. La famille est dévastée. Le petit Henri ne peut plus recevoir de traitement de chimio, car il est vraiment trop faible.
  
Deux mois jours pour jours après l'annonce qui à détruit la vie du jeune Henri, un miracle se produit. Le garçon repasse des examens de routine et le médecin voit une grande amélioration. Henri peut reprendre ses traitements et tout le monde est confiant pour cette fois. À tous les jours, le personnel de l'hôpital constate de l'amélioration. Le jeune Henri est un battant et il devrait bien s'en sortir.