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jeudi 22 mars 2012

Miracle

Par  Édith Jacques, CEA de Sainte-Justine
                                                                               
Un beau mardi, Henri, un jeune homme de neuf ans, est à sa pratique de soccer avec toute sa famille qui l'encourage. Henri court comme un fou pour montrer à tout le monde ce qu'il est capable de faire.
  
Pendant sa pratique de soccer, Henri donne tout ce qu'il peut, mais après quelques minutes, il ne se sent pas bien. Il va voir son entraineur pour l'informer. L'entraineur le fait asseoir sur le banc et lui donne de l'eau. Henri ne se sent toujours pas mieux et il perd connaissance. Les parents et la petite sœur de l'enfant le voient et accourent vers lui. Le jeune Henri reprend connaissance et ses parents l'emmènent immédiatement à l'urgence.
  
Une fois à l'urgence, Henri passe plusieurs tests de toutes sortes. Le mercredi, le médecin qui est en charge du garçon vient le voir pour lui annoncer une mauvaise nouvelle. Le médecin lui annonce qu'il avait un cancer dans les muscles de sa jambe. Il lui explique aussi qu'il ne pourra plus jouer au soccer pour un petit bout. Il devrait rester à l'hôpital pour quelques semaines pour guérir sa jambe. Le petit Henri ne comprend pas trop ce qui se passe mais il a surtout compris qu'il ne jouerait plus au soccer.
  
Henri est maintenant confiné à rester dans son lit d'hôpital. Il dit à ses parents : « Au moins, tout est bleu dans ma chambre, comme à la maison. »  Le premier traitement de chimiothérapie lui fait très peur, il ne sait pas à quoi s'attendre. Le traitement dure quelques heures, Henri est très malade après celui-ci. Il vomit, il fait de la fièvre, il est étourdi. En fait, il ne va pas bien. Deux semaines plus tard, le garçon a déjà reçu six traitements. Il commence à perdre ses cheveux, ses sourcils et il a aussi perdu beaucoup de poids. Ses parents restent avec lui jour et nuit pour le rassurer. Laurie, sa petite sœur de sept ans, passe toujours le voir après l'école et la fin de semaine. Henri ne va vraiment pas bien, il perd beaucoup de capacité, alors le médecin lui fait repasser des examens et constate que le cancer a pris de l'ampleur. La famille est dévastée. Le petit Henri ne peut plus recevoir de traitement de chimio, car il est vraiment trop faible.
  
Deux mois jours pour jours après l'annonce qui à détruit la vie du jeune Henri, un miracle se produit. Le garçon repasse des examens de routine et le médecin voit une grande amélioration. Henri peut reprendre ses traitements et tout le monde est confiant pour cette fois. À tous les jours, le personnel de l'hôpital constate de l'amélioration. Le jeune Henri est un battant et il devrait bien s'en sortir.

mardi 20 mars 2012

Le déficit de l'attention

Par Valérie Poulin, CEA de Sainte-Justine

On a tous le souvenir, étant plus jeune, d'un camarade de classe que l'on nommait « le tannant du groupe » parce qu'il n'écoutait pas en classe et qu'il ne pouvait pas se tenir sur sa chaise. Aujourd'hui, suite à des consultations avec des spécialistes, plusieurs de ces enfants reçoivent un diagnostique du trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Ce texte permettra d’éclaircir plusieurs faits méconnus à propos de ce trouble.


Les caractéristiques  du déficit

Premièrement, le déficit d'attention, communément appelé TDAH, se manifeste dès l'âge de six ou sept ans. À l'émission Découverte de radio Canada, on informait les téléspectateurs qu'environ 5% des enfants seraient atteints de ce trouble, mais qu'il y aurait quatre fois plus de garçons que de filles.

Pour l'adulte atteint du déficit d'attention avec hyperactivité, c'est pratiquement impossible d'entreprendre un travail et de le terminer dans les délais demandés, car en plus d'un manque de concentration, qui fait en sorte que son esprit vagabonde, cette personne a constamment envie de bouger. L'enfant est très agité et court souvent dans les occasions inappropriées. Il ne suit généralement pas les consignes, il défie constamment l'autorité.

En dérangeant leurs camarades de classe et leur disant tout ce qui leur passe par la tête, ces enfants (et parfois même ces adultes) sont bien mal perçus par leurs semblables. Michelle Vaudron, mère de Benjamin, atteint du déficit de l'attention, raconte à quel point il est difficile de vivre avec le jugement que les gens ont à leur égard. « Nous avons souvent des commentaires négatifs à propos de Benjamin. On nous reproche de l'avoir mal élevé, qu'il nous manipule, qu'il est un enfant roi, qu'il est trop gâté, bref, nous avons tout entendu! », dit-elle.

Pourtant, l'enfant ne parvient pas à se contrôler, car la cause serait un manque de dopamine dans le cerveau. Selon les spécialistes en santé mentale, ce serait purement physiologique et héréditaire dans 70% des cas. De plus, 50% des personnes atteintes le seront toute leur vie, quant au reste, il y aura une amélioration naturelle.


Conséquences sur ces personnes

D'autre part, il est plus difficile de déceler le déficit d'attention chez l'adulte. Sur  le site de  Caddra conférence, les psychiatres dénotent les signes comportementaux  suivants: impulsivité, anxiété,  dépression, sautes d'humeur,  manque de motivation et même  problèmes sexuels comme l'abstinence ou la dépendance. De nombreux échecs amoureux et la difficulté à rester aux mêmes emplois seraient aussi les conséquences d'un déficit de l’'attention. La difficulté à s'organiser à établir un horaire est tout aussi compliquée et le découragement se fait alors sentir.

C'est effectivement pourquoi les personnes atteintes de ce trouble se croient moins intelligentes que les autres et ont peu d'estime d'elles-mêmes. C'est aussi pourquoi ces gens n'ont souvent pas ou peu d'amis. Les gens croient, à tort, que ce trouble de comportement  peut très bien se contrôler, surtout à l'âge adulte.


Solutions pour diminuer les symptômes

Afin de soulager les personnes atteintes, des psychostimulants comme Ritalin ou Adderall sont prescrits à différentes doses selon le degré de chacun et ce, à tout âge. Les résultats sont souvent spectaculaires. Selon Natalie Grizenko, pédopsychiatre, peu de temps après la prise de ces médicaments, on voit une énorme amélioration. On note par contre des effets secondaires: perte d'appétit et difficulté à dormir. Madame Céline Grenier, mère d'un enfant atteint du TDAH témoigne: «  Après plusieurs appels du professeur de mon enfant pour me dire que la médication n'était pas efficace assez longtemps et qu'il n'était plus capable de garder l'enfant dans la classe,  j'ai décidé alors qu'un ajustement était nécessaire. Le médecin lui a donc prescrit de l'Adderall, qui a l'effet d'une durée de 8 heures, contrairement au Ritalin qui est de 4 heures. Au bout de quelques mois, mon enfant a complètement changé. Il  est plus attentif  et a de meilleurs résultats scolaires. Cela lui a redonné confiance en lui et il est très heureux .»

Tout compte fait, peu de gens connaissent bien le trouble du déficit de l'attention, même ceux concernés. Il  ne faut pas oublier que les comportements désagréables causés par le déficit de l’attention sont purement physiologiques et non volontaires. Espérons que dans le futur, de plus en plus de gens comprendront à quel point il est difficile pour ces gens de fonctionner normalement.

mardi 6 mars 2012

Les enfants du divorce

Par Valérie Poulin, CEA de Sainte-Justine

Lorsqu'un enfant naît, il est, la plupart du temps, accueilli dans un environnement harmonieux en compagnie de ses deux parents. Mais lorsque les désaccords, les cris et les disputes incessants sont devenus réguliers, il est venu le temps pour les parents d'envisager la séparation.

Selon Statistiques Canada, un tiers des mariages ne tiendraient pas le coup.Voir un de ses parents quitter la maison n'est vraiment pas facile pour ces enfants qui ont toujours connu la stabilité, cela a sur eux des conséquences sur leur comportement et sur leur attitude générale avec leurs relations futures.

Les conséquences sur ces enfants

Tout d'abord, les enfants reproduisent souvent, dans leur quotidien, l'agressivité projetée par leurs parents. Dans l'article du Nouvel Observateur Les enfants du divorce, publié en janvier 1992, on remarque que les jeunes filles montrent beaucoup plus de signes de dépression et d'anxiété que les garçons. On démontre aussi une différence comportementale selon l'âge de l'enfant au moment où l’événement se produit. Les enfants de moins de dix ans ont peur de l'abandon, tandis que les adolescents eux, sont plus à risque de consommer des drogues et de développer des troubles de comportement avec les relations sexuelles.

Par contre, les parents qui se querellaient devant leurs enfants avant leur séparation libèrent leurs enfants du poids de la culpabilité, et ces derniers  s'en porteraient  mieux dans leur futur social et  leur santé mentale.  Mme Elise Castonguay, psychologue, explique qu'il y a un risque élevé de répéter les mêmes patterns si les adultes demeurent ensemble seulement pour des raisons pratiques. « J'avais 17 ans quand mes parents se sont séparés... ils m'ont dit qu'ils avaient attendu longtemps avant de se séparer pour m'offrir un milieu familial normal », écrit Étienne, 32ans, au magazine Femme Plus. Cependant, seulement 5 % des parents affirment épargner leurs enfants de leurs querelles, le reste d'entre eux s'en servent pour espionner l'autre parent. Catherine, mère de trois enfants, raconte : « J'entretiens une bonne relation avec mon ex... je crois qu'un parent heureux rend un enfant heureux. »

Garde partagée ou exclusive?

Tout d'abord, la garde partagée ne convient pas à tout le monde. Selon le centre interuniversitaire d'études démographiques, environ 13 % des couples qui se séparent choisissent la garde partagée, seulement 2 % à temps égal. Pour Francine Cyr, professeure au département de psychologie, plus il y a présence de conflits et de désaccords concernant l'éducation de l'enfant,  moins la garde partagée est conseillée. Des parents qui entretiendraient des conflits l'un envers l'autre ou pour des enfants qui ont de la difficulté à s'adapter aux changements, la garde partagée peut être alors très pénible pour ces derniers. « Une garde partagée doit être motivée par un désir sincère d'éduquer, de prendre soin de l'enfant et de l'aimer », conseille Claudette Guilmaine, médiatrice familiale et auteure. Par contre,  la garde partagée permet de donner un moment de répit aux parents tout en réduisant le stress, entretenant  par le fait même une bonne relation avec deux parents heureux et reposés. L'enfant peut connaître et aimer ses deux parents d'une proportion égale.

Solutions adoptées pour épargner les enfants

Malgré bien des efforts pour parvenir à une entente concernant le garde, les parents n'ont parfois d'autre choix que de faire appel à un avocat pour avoir un jugement qui va déterminer le droit de garde de chacun et ils devront s'y conformer. Vers l'âge de 14 ans, l'enfant peut avoir un avocat qui parlera en son nom. De plus, s'il y a une garde partagée, l'enfant peut apporter avec lui un petit cahier où les parents peuvent écrire ce qu'ils doivent dire d'important à l'autre parent, cette pratique évite ainsi les disputes et les dénigrements devant l'enfant.


En terminant, comme nous a raconté plus haut Catherine, un parent heureux rend un enfants heureux, alors pourquoi est-ce si difficile pour les parents de mettre leur animosité de côté, de s'entendre sur l'éducation et de donner le meilleur pour le bien de leur enfant qu'ils aiment tant?