CEA de Saint-Prosper
En Amérique du Nord, les chiens
sont omniprésents dans notre environnement. Que savons-nous au juste de ses
êtres qui nous côtoient depuis plus de quinze mille ans?
Les
chiens en milieu naturel
Même aujourd’hui, il y a encore des
chiens qui vivent à l’état sauvage. Le dingo, en Australie et en Asie, et le
lycaon en Afrique, en sont des exemples. Le chien en milieu naturel évolue en
une vie sociale relativement complexe. Il y a des meutes constituées de cinq à
vingt individus et même plus. De petits groupes de deux à quatre individus, et
sans oublier, les solitaires. Tous ont une vie sociale et communiquent entre
eux, principalement en un langage corporel très complexe. Ce langage est
utilisé constamment à l’intérieur des groupes ou meutes, aussi lors de
rencontres avec un solitaire ou autres membres de groupes ou meutes. Dans le
cas des communications vocales, elles sont principalement utilisées pour des
messages brefs à distance : définir sa position, indiquer la capture d’une
proie, déterminer la puissance d’une meute, ect.
L’origine
de la relation chiens et humains
Les archéologues ont démontré
jusqu’à maintenant que les chiens vivent en liens avec les humains depuis
environ quinze mille ans. La croyance populaire voudrait que l’humain au départ
développa une relation avec le loup, que celui-ci aurait évolué à nos côtés
pour finalement devenir le chien que l’on connait aujourd’hui. Un scientifique
du nom de Coppinger a dévoué un grand nombre de ses recherches sur cette
possibilité d'évolution et les résultats démontrent que cette théorie ne semble
pas plausible. La conclusion de ses recherches semble démontrer que le loup ne
serait pas l’ancêtre du chien, mais bien que le loup, comme le coyote et le
chien, serait issu d’un même ancêtre.
Leurs
multiples rôles dans notre histoire
Pour l’instant, tout semble
démontrer que les chiens furent développés en fonction des tâches pour
lesquelles ils seront par la suite assignés : les chiens de berger dans le
but de guider, garder et protéger les troupeaux ; les molosses, pour
protéger et transporter les marchandises; les terriers, pour éliminer les vermines
sur terre comme sur mer; les chiens de chasse, pour augmenter le succès ainsi
que le nombre de prises. Autant de tâches, autant de chiens.
Le
chien moderne
De nos jours, il y a plus de cinq
cents races de chiens dans le monde. Dans la majorité des cas, ils n’ont plus
aucun lien avec leurs tâches pour lesquelles ils ont été développés. Ils sont
donc, pour la plupart d’entre eux, condamnés à vivre dans un univers
d’incompréhension. En Amérique du Nord, le chien comble majoritairement de
multiples névroses humaines. Il demeure un animal social et n’a que rarement la
chance de côtoyer un de ses semblables. Lorsque de brèves occasions se
présentent, n’ayant malheureusement pas appris convenablement leur langage
corporel, il en résulte trop souvent des agressions, des frustrations ainsi que
des blessures corporelles et psychologiques. Encore trop régulièrement, une
fois la névrose terminée, le chien se retrouve abandonné dans des refuges, il
est euthanasié, ou encore, dans le cas d’humains paresseux et complètement
insouciants, ils l'abandonnent tout simplement sur la route, dans les bois, ou
pire, à l’intérieur de leur ancien loyer.
Il est maintenant temps de réviser
la relation humaine-canine. En tant que soi-disant être intelligent, il est de
notre responsabilité de remettre les pendules à l’heure. On doit absolument
s’engager de façon responsable dans cette relation. Favoriser un
conditionnement positif et non impératif. En bref, tout simplement d’accepter
que cet être est un chien et non un humain. Il n'y a pas si longtemps, un être
sage nous disait : «L’humain ne serait jamais à ce niveau aujourd’hui, si
le chien n’avait pas fait partie de son évolution. »
1 commentaire:
Merci, Pierre-André pour ces informations et pour la sensibilisation. J'ai visité la SPCA Beauce-Etchemins la semaine dernière et j'ai été très attristée de voir le nombre de chiens abandonnés. La plupart étaient de gros chiens qui ont besoin de faire beaucoup d'exercice, ce que leurs anciens maîtres ont peut-être réalisé trop tard...
Sophie Perron, conseillère pédagogique à l'éducation des adultes, CSBE
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