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mercredi 5 juin 2013

La société canine

Par Pierre-André Brière

CEA de Saint-Prosper


             En Amérique du Nord, les chiens sont omniprésents dans notre environnement. Que savons-nous au juste de ses êtres qui nous côtoient depuis plus de quinze mille ans?


Les chiens en milieu naturel

             Même aujourd’hui, il y a encore des chiens qui vivent à l’état sauvage. Le dingo, en Australie et en Asie, et le lycaon en Afrique, en sont des exemples. Le chien en milieu naturel évolue en une vie sociale relativement complexe. Il y a des meutes constituées de cinq à vingt individus et même plus. De petits groupes de deux à quatre individus, et sans oublier, les solitaires. Tous ont une vie sociale et communiquent entre eux, principalement en un langage corporel très complexe. Ce langage est utilisé constamment à l’intérieur des groupes ou meutes, aussi lors de rencontres avec un solitaire ou autres membres de groupes ou meutes. Dans le cas des communications vocales, elles sont principalement utilisées pour des messages brefs à distance : définir sa position, indiquer la capture d’une proie, déterminer la puissance d’une meute, ect.

L’origine de la relation chiens et humains

             Les archéologues ont démontré jusqu’à maintenant que les chiens vivent en liens avec les humains depuis environ quinze mille ans. La croyance populaire voudrait que l’humain au départ développa une relation avec le loup, que celui-ci aurait évolué à nos côtés pour finalement devenir le chien que l’on connait aujourd’hui. Un scientifique du nom de Coppinger a dévoué un grand nombre de ses recherches sur cette possibilité d'évolution et les résultats démontrent que cette théorie ne semble pas plausible. La conclusion de ses recherches semble démontrer que le loup ne serait pas l’ancêtre du chien, mais bien que le loup, comme le coyote et le chien, serait issu d’un même ancêtre.

Leurs multiples rôles dans notre histoire

             Pour l’instant, tout semble démontrer que les chiens furent développés en fonction des tâches pour lesquelles ils seront par la suite assignés : les chiens de berger dans le but de guider, garder et protéger les troupeaux ; les molosses, pour protéger et transporter les marchandises; les terriers, pour éliminer les vermines sur terre comme sur mer; les chiens de chasse, pour augmenter le succès ainsi que le nombre de prises. Autant de tâches, autant de chiens.

Le chien moderne

             De nos jours, il y a plus de cinq cents races de chiens dans le monde. Dans la majorité des cas, ils n’ont plus aucun lien avec leurs tâches pour lesquelles ils ont été développés. Ils sont donc, pour la plupart d’entre eux, condamnés à vivre dans un univers d’incompréhension. En Amérique du Nord, le chien comble majoritairement de multiples névroses humaines. Il demeure un animal social et n’a que rarement la chance de côtoyer un de ses semblables. Lorsque de brèves occasions se présentent, n’ayant malheureusement pas appris convenablement leur langage corporel, il en résulte trop souvent des agressions, des frustrations ainsi que des blessures corporelles et psychologiques. Encore trop régulièrement, une fois la névrose terminée, le chien se retrouve abandonné dans des refuges, il est euthanasié, ou encore, dans le cas d’humains paresseux et complètement insouciants, ils l'abandonnent tout simplement sur la route, dans les bois, ou pire, à l’intérieur de leur ancien loyer.

             Il est maintenant temps de réviser la relation humaine-canine. En tant que soi-disant être intelligent, il est de notre responsabilité de remettre les pendules à l’heure. On doit absolument s’engager de façon responsable dans cette relation. Favoriser un conditionnement positif et non impératif. En bref, tout simplement d’accepter que cet être est un chien et non un humain. Il n'y a pas si longtemps, un être sage nous disait : «L’humain ne serait jamais à ce niveau aujourd’hui, si le chien n’avait pas fait partie de son évolution. »

1 commentaire:

Enseignantes a dit…

Merci, Pierre-André pour ces informations et pour la sensibilisation. J'ai visité la SPCA Beauce-Etchemins la semaine dernière et j'ai été très attristée de voir le nombre de chiens abandonnés. La plupart étaient de gros chiens qui ont besoin de faire beaucoup d'exercice, ce que leurs anciens maîtres ont peut-être réalisé trop tard...
Sophie Perron, conseillère pédagogique à l'éducation des adultes, CSBE