Par Olivier Faucher,
CEA de Sainte-Justine
L’éducation est une partie importante de notre société.
Gratuite au niveau secondaire et primaire, mis-à-part certains outils de base, il faut ensuite payer une bonne somme
d’argent pour avoir accès aux études supérieures. Mais jusqu'à quel prix? En
effet, le gouvernement du Québec, au cours de son budget 2011-2012, a annoncé
une hausse massive des frais de scolarité sur une période de cinq ans. Outrés,
les étudiants ont déclaré une grève qui dure maintenant depuis plusieurs mois.
Les deux côtés ayant des points de vue différents, les manifestations
s’enchainent et le conflit perdure.
Le point de vue du
gouvernement
Le gouvernement Charest se dit soucieux de la qualité de
l’enseignement dans les universités du Québec; selon lui, la façon de garder de
bons professeurs est d’abord d’avoir des frais compétitifs non seulement à
l’ensemble du Canada, mais également à l’échelle mondiale. À cet effet,
toujours selon monsieur Charest, une hausse s’impose.
Cette dernière, qui peut sembler abusive - nous parlons d’une
augmentation de 75%, soit 1650$, en cinq ans – ne fait que suivre l’inflation
économique, telle qu’indexée par le ministère des finances du Québec depuis
1968. De plus, même après avoir eu lieu, les droits de scolarité au Québec
restent sous la moyenne canadienne.
Le point de vue des
étudiants
Quant à eux, les étudiants clament que cette décision est une
enfreinte à leur droit à l’éducation. Selon ces derniers, l’accessibilité à
l’enseignement supérieur va se voir réduite au point d’être problématique. En
effet, bien que les familles pauvres verront leurs bourses d’études augmenter
proportionnellement à la hausse, les familles de la classe moyenne sont au
contraire plus à risque, n’ayant pas accès à la même aide financière.
D’après les grévistes, cette hausse est une régression face
aux idéaux qui avaient été déterminés dans les années soixante, soit la
gratuité scolaire à toutes les échelles d’éducation. N’y tenant plus, ils ont
alors décidé d’en venir aux seuls moyens de pression accessibles : la
grève et les manifestations.
Depuis un bon moment déjà, les manifestants sont partout; des
rues sont bloquées, l’accès à plusieurs bâtiments est barré et des lignes de
piquetage empêchent les étudiants d’aller à leurs cours.
Cependant, bien que celles-ci soient conduites avec une
intention pacifique, des cas de vandalisme sont au rendez-vous. Ces actions
criminelles, qui ne sont pas reconnues ni réprimandées par l’association
étudiante, viennent miner l’opinion publique et font pencher la balance en
faveur du gouvernement.
Conclusion
Bien que cette augmentation soit grande, nous devrions plutôt
nous poser la question suivante : devons considérer l’avenir de
l’éducation d’une façon utopique, ou réaliste?
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